Sur BFMTV, la maire LR de Taverny, Florence Portelli, a déclaré : « Quand vous êtes collaborateur ou assistant parlementaire, vous pouvez même être payé à tricoter ». S’apercevant de son outrance, elle a tenté d’adoucir son propos en ajoutant : « Quand vous êtes député ou sénateur, c'est vous qui décidez de ce que vous donnez comme travail à votre collaborateurparlementaire ». Elle a regretté que « cette pratique existe pour tout le monde [mais qu'] on ne cite que François Fillon ».
Erreur sur toute la ligne :
- L’assistant parlementaire est destiné à aider le parlementaire dans l’accomplissement de sa fonction d’élu. Ce n’est pas un homme (ou une femme) de peine qui pourrait, au domicile de l’élu, faire le ménage et un peu de bricolage ou conduire ses enfants à l’école.
- Qu’est-ce qui permet à Florence Portelli d’affirmer que tous les élus abuseraient de cette mise à disposition ?
- François Fillon n’est pas tout le monde sinon pourquoi l’élirait-on à la plus haute charge (je dis bien charge !) de l’État, devant représenter notre pays à l’étranger et être un modèle pour des citoyens pas toujours respectueux de la loi ?
De plus en plus fort : Patrick Stefanini, a déclaré le 6 mars sur Europe 1 : « François Fillon a été victime d'un système mis en place depuis des années au parlement et qui consiste à rémunérer ou à apporter des compléments de rémunération aux parlementaires à travers le système des collaborateurs ». À nouveau, parole affligeante émanant de l’ancien directeur de campagne du candidat LR. Les Constituants avaient prévu de rémunérer confortablement les élus pour leur permettre de mener une existence sans souci pécuniaire et leur épargner de céder à la corruption. En fait, il est désolant que certains semblent incapables d’y résister, peut-être même les plus prompts à dénoncer l’assistanat qui régnerait dans notre pays.
Le législateur a prévu que l’Etat financerait des attachés parlementaires pour aider les élus à faire face à leur charge de travail. Cela n’a jamais été un revenu. La meilleure preuve en est que ces sommes ne sont pas imposables.
Les propos de Florence Portelli et Patrick Stefanini absolument indignes.