Les hommes politiques ne sont plus ce qu'ils étaient...
Depuis George W. Bush, le monde a eu droit aux "bushries", ces fameuses phrases sans queue ni tête qui ont fait le tour des unes du monde entier. D'autres chefs d'état ne sont pas en reste, depuis le vénézuélien Hugo Chavez jusqu'à Nicolas Sarkozy, avec son célèbre "Casse-toi, pauv' con", en passant le philippin Rodrigo Duterte et ses insultes sans retenue.
Il ne faut pas oublier les déclarations plutôt musclées de Vladimir Poutine qui promet de "buter les terroristes dan s les chiottes" ou l'inexplicable appréciation que Silvio Berlusconi porte sur l'Italie, "ce pays de merde qui me donne envie de vomir".
Le dernier politicien à dépasser les lignes rouges de la décence dans ses déclarations est bien sûr Donald Trump qui n'hésite à conseiller à ses électeurs : "Quand quelqu'un vous attaque, ripostez. Soyez brutal, soyez féroce."
Quid de notre ex-futur-chef de gouvernement et surtout secrétaire général - pour pas très longtemps en principe - du très islamiste Parti de la Justice et du Développement dans cette course aux phrases-chocs et aux déclarations fracassantes?
Si Abdeillah BENKIRANE n'entreprend rien à moitié et il est capable du meilleur comme du pire, et comme disait Grégoire Lacroix (dit Corbin) : "c'est dans le pire qu'il est le meilleur".
S'il fallait répertorier toutes les saillies, toutes les b$etises, toutes les exagérations, tous les dépassements, tous les excès, tous les dérapages verbaux, toutes les outrances, que Si Benkirane a commis durant, ne serait-ce que les cinq dernières années où de par sa fonction (ou plutôt ses deux fonctions de CdeG et de SG) il a occupé le devant de la scène, il nous faudrait non pas un simple billet mais un véritable catalogue, avec des divisions, des subdivisions et des sous-divisions.
Aucune sujet n'a échappé à ses piques! Aucun lieu, fût-il aussi symbolique que les tribunes des deux chambres du Parlement, n'a pu l'empêcher de proférer des énormités. Aucune personnalité politique, parmi ses adversaires comme parmi ses proches, n'a été épargnée par ses invectives et ses charges parfois à la limite de la diffamation.
Reprenons au hasard quelques "perles" de monsieur Benkirane que je propose de qualifier de " benkirinades " !
A propos de la femme, souvenons-nous il avait parler de "triyates", de lustres accrochés au plafond, bref de décor sans plus ....
Dans un autre registre, n'oublions pas qu'il avait osé à la tribune du parlement fire une allusion plus que grivoise, en s'adressant à une élue nationale et en précisant avec son rire légendaire "le sien était plus grand"! A quoi pensait-il? Et surtout pensait-il en prononçant ces mots?
Quand il est à la tribune face à ses ouailles, Si Benkirane ne se retient pas ou ne sait pas se retenir!
Il raconte des blagues dont certaines sont à la limite de la décence ou alors il cite des penseurs wahabistes dont la doctrine va à l'encontre de ce qu'est l'islam de notre pays.
Monsieur Benkirane fait de tout bois et souvent il lui arrive que ses déclarations dépassent sa pensée : je préfère encore cette option plutôt que de penser que le chef du gouvernement de mon pays depuis cinq ans et qui a toutes les chances de l'être pour les cinq prochaines années profère consciemment de telles insanités.
Il a déclaré que si "le souverain est le descendant du Prophète, lui serait le Prophète" et plus récemment, il a affirmé que son parti est "une bénédiction pour le pays car il est là pour apprendre aux jeunes marocains à faire leurs ablutions et à leur prières".
Ses déclarations sont souvent "border line" et elles se prêtent à diverses interprétations permettant ainsi à Monsieur Benkirane de confirmer aux uns ce qu'ils sont compris et de nier aux autres les intentions qu'ils lui prêtent. Ainsi, rappelons-nous ce qu'il a dit à propos de Al Hoceima : certains y ont vu u mépris non dissimulé pour la capitale du Rif et d'autres y ont entendu un vague allusion à une victoire locale d'un maire issu du PAM. Il a suivi la même tactique en parlant de l'action du Souverain en Afrique et de l'humiliation du peuple marocain, en semant ainsi le trouble dans l'esprit de beaucoup de marocains.
En d'autres circonstances, Abdellah BENKIRANE n'hésite pas à user clairement de menaces contre l'ordre public en cas où lui et son parti seraient éloignés du pouvoir et surtout de la direction du gouvernement ! Ce genre de discours dangereux et condamnable est souvent prononcé devant ses partisans afin de les rassembler et de les motiver. Mais le leader du PJD semble oublier que le reste des marocain/es entend ses fanfaronnades, les enregistre et peut un jour lui demander des comptes à ce sujet.
Incapable de fédérer une équipe gouvernementale autour de son nom - à défaut de fédérer autour d'un programme qu'il n'a jamais eu et qu'il n'aura jamais - Monsieur Abdelillah BENKIRANE ontinue de nous abreuver de ses "benkirinades".
Cela fait aujourd'hui 153 jours que nous sommes sans gouvernement mais sa dernière saillie date d"il a quelques jours quand il a encore une fois rappelé que lui et lui seul est en lkégitimité pour former le gouvernement!
Mais personne ne lui conteste cette légitimité : ce qui lui est reproché c'est de ne pas pouvoir faire en sorte que cette légitimité se traduise dans les faits!
C'est le b-a-ba de l'action politique et Monsieur BENKIRANE semble ignorer ces balbutiements préférant les vociférations et autres "benkiranades".