à Gaëlle...
Ce n'est pas leur nourriture, ni leur repas que je partage mais leur enthousiasme. Leur joie. Leur goût même s'il va à l'encontre du mien, ne me dégoûte pas.
Leur parti pris peut me ravir même si je n'y prends pas partie.
Je me suis toujours ressaisie politiquement pour que mon engagement joigne l'élégance à la préférence.
Je ne me dis pas : ceux qui ne sont pas pour moi, sont contre moi. Mais ceux qui ne sont pas pour moi, sont pour autre chose, sensibles à une autre cause. Tant mieux pour eux. Tant pis pour moi.
Nous ne sommes pas obligés de partager l'avis d'un être pour partager sa vie, ni la vie d'un être pour partager son avis...
Ce que nous partageons, qu'on le veuille ou non, c'est le vouloir vivre... c'est lui qui nous départage en nous logeant dans de différents étages...
Et cette différence ne doit pas nous faire oublier que c'est la même résidence, le même immeuble que nous occupons... même si nous le meublons différemment.
Et même si nous n'avons pas le même rythme de vie, c'est le même air que nous respirons.
Faisons tout simplement en sorte pour qu'il soit le moins pollué.
Pascal écrit : "condition de l'homme : inconstance, ennui, inquiétude."
Il a oublié la Joie... que j'éprouve quand je le lis !