On avait l'ubérisation de l'économie, on a la pentatonixification de la chanson. C'est beau, c'est joli, et ce n'est sans doute que ça. En en vient du coup à aimer Depardieu qui, tout en ne respectant pas la mythique Barbara, lui rend un hommage maladroit et émouvant. ici, il y a trop de respect, ça suinte la guimauve de partout ; on lisse jusqu'à faire disparaître la moindre aspérité. On est dans le registre des Beach Boys faisant une reprise des Stones. A trop sanctuariser le savoir faire, on évacue l'émotion et on s'émeut plus sur la façon que sur la poésie. Drame de l'immédiateté : au bout de deux écoutes, on oublie, tandis que Lennon est toujours présent à nos oreilles. Et quel est le sinistre crétin qui a voulu encore plus enfoncer le clou avec ces panneaux ? Quel manque d'imagination !