Dire au revoir à une série que l’on a pu aimer par le passé c’est toujours difficile. The Vampire Diaries n’a pas vraiment brillé par moment, notamment ces dernières années, mais ce que j’apprécie malgré tout ce sont les personnages. Même si les intrigues sont mauvaises, je sais que je reviens uniquement car je me suis attaché à Stefan, Caroline, Damon, et cie. Oui, à certains moments ils peuvent être irritants mais même ça ne m’empêche pas de passer un bon moment. Cette année, The Vampire Diaries a voulu partir sur la dernière ligne droite, celle qui mène les personnages au bout de leur aventure. Il y a donc ce sentiment de conclusion proche du début à la fin de la saison, mais au delà de ça, la construction de la saison est tout de même plus intéressante que ce que l’on a pu voir depuis un bon bout de temps dans la série de vampires de The CW. La série utilise alors des références au passé afin de créer un sentiment de nostalgie. Cette nostalgie est aussi ce qui lui attache un peu plus à cette saison qu’à une autre.
« You’re my brother and I love you »
L’une des choses qui a toujours le mieux fonctionné dans The Vampire Diaries c’est la relation complexe qu’il y a entre Stefan et Damon. Les frères Salvatore est ce sur quoi The Vampire Diaries se repose depuis le début. Cela n’a jamais vraiment été Elena qui n’était qu’un obstacle et cette année est la première fois que j’ai l’impression que The Vampire Diaries est capable de sortir des sentiers battus et rebattus des débuts afin de nous faire oublier ce qu’elle a été, et de tenter de nous montrer ce que la série est devenue maintenant. L’évolution des deux personnages au travers de cette dernière saison ne change pas vraiment de ce que l’on avait déjà pour habitude de voir par le passé. Mais malgré tout, ça fonctionne très bien et je n’en demandais pas moins. La saison tente également de jouer avec les saisons, que cela soit l’automne ou encore Noël, la série tente de nous rendre compte du temps qui passe et qui influence forcément beaucoup la vie de ces personnages. Si la saison n’a pas la même direction que les saisons précédentes et que cela peut parfois être un problème, mais la série tente de jouer avec le passé à sa façon. Notamment Stefan, qui en étant un Ripper, était un personnage qui avait un petit truc en plus mais à ce moment là, tout semble assez usé.
Ce n’est pas que je n’aime pas la façon dont The Vampire Diaries tente d’utiliser ses personnages préférés en reprenant ce que l’on sait déjà d’eux. Il y a des trucs que la série ne maîtrise alors plus aussi bien qu’auparavant. Notamment cette sorte de remake de « The Dinner Party » (2.15) que la série tente de faire dans « The Next Time I Hurt Somebody, I Could be You » (8.07) quand Damon doit choisir qui il va tuer au diner de Noël. C’est un truc un peu usé avec un twist que l’on a l’impression d’avoir trop vu dans The Vampire Diaries au fil des années. De toute façon, The Vampire Diaries n’a jamais été la série la plus originale du monde mais elle savait très bien s’y prendre. C’est pourquoi au fil des années en ne cherchant pas à se renouveler, elle a perdu un peu de son attractivité.
« I’ve gotta say, I’m disappointed »
Je sais bien que cette saison est construite pour rester dans la continuité des précédentes et ne pas trop changer les personnages. Du coup, il y a des atouts dans ces derniers épisodes, mais tout ne prend pas forcément le bon sens non plus. Mais je suis déçu, un peu comme l’état de Stefan dans l’épisode 8.08. C’est une ligne de dialogue assez meta dans le sens où la réponse est que c’est son état normal. Un peu comme le téléspectateur face à The Vampire Diaries. Non pas que cette saison soit mauvaise, mais elle a toujours eu du mal au fil des épisodes à surprendre. Il faut d’ailleurs attendre la fin pour que la série, en apportant des conclusions à l’histoire de chacun des personnages, parvient enfin à délivrer quelque chose de chargé d’un point de vue émotionnel et réussi au demeurant. Je n’attendais pas grand chose de The Vampire Diaries cette année mais je dois avouer que malgré la déception que la série a pu être au fil des années, la série a su apporter une conclusion tout à fait correcte à son histoire. Elle a eu le temps de se préparer, de poser les bases et au travers de 16 épisodes, tout d’un coup l’histoire explose et me laisse les yeux mouillés. La série n’a pas toujours voulu faire ce qu’il y a de plus original notamment avec le retour de Miss Mystic Falls dans l’épisode 8.09 pour une dernier fois.
Cela me rappelle la dernière saison de Charmed qui reprenait des tas de trucs que l’on avait pu adorer par le passé afin de jouer énormément sur la nostalgie. On a donc cette année pas mal de références à la saison 2, qui reste l’une des meilleures de la série, et même à la fin de la saison. Comme quoi… Si cette saison a tenté de nous jouer la carte que la série jouait au début : Damon est le vilain et Stefan est le gentil, on sait pertinemment que l’on ne peut pas faire confiance aux scénaristes. La mythologie de la saison n’a pas de grand intérêt alors que la seule chose qui fonctionne vraiment dans The Vampire Diaries, c’est le fait que l’on sait que l’on va retrouver Elena à un moment ou à un autre, que j’adore toujours autant Bonnie et que Damon et Stefan, bien que très fatigués et peu surprenant dans leur façon de jouer, savent très bien s’y prendre pour nous attacher.
« No matter how many innocent people die, all anyone’s concerned with are Stefan and Damon »
Dans l’épisode 8.10, la série cherche à parler un peu plus amplement du sentiment de pardon, de se faire pardonner pour les actions passées. Au fond, The Vampire Diaries n’a jamais vraiment changé, même cette année, mais elle tente de prouver qu’au fond il y a une certaine forme de maturité qui est en train de pointer le bout de son nez. Peut-être aussi car le pardon est une chose importante. Cet épisode est l’un des meilleurs de la saison, revenant à ce que je pouvais adorer dans The Vampire Diaries par le passé. Le thème de l’épisode était de pardonner les péchés du passé, pour le meilleur comme pour le pire. Notamment Stefan qui supplie Matt de soit sonner l’alarme qui tuera des milliers de gens ou bien simplement pardonner à Damon d’avoir tué Vicki. C’est tout de même horrible de se dire que les personnages sont obligés de faire de tels choix. Mais c’est aussi pour ça que j’apprécie The Vampire Diaries dans cet épisode. Car elle joue à la fois avec le besoin de pardonner (et donc l’émotion) mais reste elle-même quand il s’agit de jouer la carte des dilemmes.
Mais du coup, je pense que ce qu’il y a de plus compliqué dans The Vampire Diaries c’est d’être encore humain. Et il y a encore des humains dans la série. Comme Matt. Je ne m’y attendais pas nécessairement mais la série joue à merveille une carte qui lui sied bien. Il reste cependant des personnages annexes dont le but reste encore compliqué à cerner. Notamment Enzo. Ce n’est pas que je n’apprécie pas ce que ce dernier apporte à la série, mais comme Alaric à certains moments, son histoire est trop déconnectée du reste. Et notamment de Stefan et Damon qui vivent une aventure eux-mêmes. Le fait que Matt soit maintenant connecté à la mythologie de toute la saison ne rend pas le personnage beaucoup plus passionnant. Si The Vampire Diaries aime jouer avec le téléspectateur et notamment les choses du passé qui peuvent refaire une apparition, la série s’en amuse. Notamment avec le retour de Kai dans l’épisode 8.13. Ce retour est un peu facile et n’apporte pas grand chose, mais une fois de plus, cela nous rappelle toujours ce que l’on a pu apprécier par le passé dans cette série. Kai était l’un des meilleurs vilains de The Vampire Diaries après tout, donc pourquoi pas, même si la façon de justifier son retour n’est peut-être pas l’aspect de l’épisode que je préfère.
Il y a des twists qui ne sont pas mauvais. En devenant humain, Stefan a libéré tous les souvenirs de ses proies. Et l’une des ces personnes était Dorian, qui se souvient que Stefan a tué toute sa famille durant son époque Ripper dans la saison 3. Je crois que l’histoire de Dorian est finalement beaucoup plus importante et intéressante que l’on ne pouvait l’imaginer. La série ne joue pas le truc à grande échelle et dans un sens c’est bien dommage, mais malgré tout ce n’est pas si mal que ça non plus. Dorian apporte un truc qui a du sens, qui joue la carte de la rédemption à fond (et c’est ce que cherche à faire cette saison, voir les deux dernières saisons de The Vampire Diaries).
« Take it from me, Elena Gilbert never really goes away. »
La relation entre Elena et le reste des personnages de la série m’a toujours embêté car d’un coup j’aime bien ce que The Vampire Diaries a réussi à faire avec Elena et le triangle amoureux, mais d’un autre côté je trouve que la série a été ultra fainéante de ce point de vue là et c’est bien dommage.
Finalement, The Vampire Diaries réussi à conclure son histoire à sa façon en prenant son temps. Avec 16 épisodes, la série a su dynamiser l’histoire de la saison en évitant un peu plus les épisodes superflus que l’on a déjà pu nous offrir par le passé. Le dernier épisode de la série m’a terriblement ému. Ne serait-ce que pour la scène d’ouverture avec Bonnie et Elena qui se retrouvent. La scène m’a ému et pourtant Nina Dobrev n’est pas une brillante actrice et son retour n’est peut-être pas introduit de la meilleure des façon mais la série joue à fond dans cet épisode le thème de la rédemption. Elena ? Non. Catherine ? Oui. Le retour de Catherine fonctionne lui aussi, permettant de retrouver un personnage funky que l’on n’avait pas vu depuis longtemps. En plus de retrouver Elena par la même occasion. C’est ce genre de choses que j’apprécie dans cette série et qui fonctionne dans un dernier épisode jouant à fond la nostalgie.
Note : 6.5/10. En bref, fin de série réussie pour The Vampire Diaries