Plasticien et metteur en scène français né en 1984, Théo Mercier mène une réflexion située au carrefour de l’anthropologie, de l’ethnographie, de la géopolitique et du tourisme. Entre mises en scènes chorégraphiées et explorations de la matière, il associe une pratique de créateur et de collectionneur, à travers laquelle il met en place un échange foisonnant entre passé, présent et futur, animé et inanimé, vrai et faux, artisanal et industriel, profane et sacré, réel et fiction.
Pour Panorama Zéro, sa première exposition personnelle à la Galerie Budaga & Cargnel, Théo Mercier présente un ensemble de sculptures et de photographies, à travers lequel il interroge la fabrique de l’Histoire, dans sa construction comme dans sa déconstruction. Mettant à plat les traces du passé, proche ou lointain, et celles du présent, il questionne les phénomènes de ruine et d’obsolescence.
Au centre de l’espace d’exposition, une installation se déploie en un paysage de sculptures, assemblages à l’équilibre instable d’objets hétéroclites, anciens ou contemporains, originaux ou reproductions: amphore antique, imposantes jarres en céramique du XVIIIe siècle, vase mésopotamien, boulet de canons en pierre, sphères, chapiteau de colonne, pneu, etc. Allant à l’encontre de la pérennité généralement associée au médium sculpté, Théo Mercier réalise des œuvres instables, fragiles, dystopiques, essentiellement vouées à la disparition, comme autant de monuments à la chute : des « machines à démonter le temps », selon ses propres termes.
Photos © FG / Roughdreams.fr + Martin Argyroglo pour la Galerie Bugada & Cargnel, Paris, 2017
Théo MERCIER – Panorama Zéro
Jusqu’au 22 avril 2017
à la Galerie Bugada & Cargnel
7-9, rue de l’Équerre – F75019 Paris
Site : www.bugadacargnel.com