Ce premier volet de la tétralogie « L’amie prodigieuse » plonge le lecteur dans un quartier pauvre de Naples dans les années cinquante. Le fil rouge est l’histoire d’amitié entre Elena et Lila, deux gamines aussi différentes que complémentaires, que l’on suit depuis les bancs de l’école primaire jusqu’aux premiers amours de l’adolescence.
Elena Ferrante dresse tout d’abord le portrait d’un quartier populaire où tout le monde se connaît et où certaines rancœurs ont la peau dure. Dans cet endroit où l’école n’est pas la première priorité, beaucoup rêvent cependant d’ascension sociale. Ceux qui parviendront à s’extraire de cet univers violent et machiste ne seront pourtant pas nombreux…
Mais l’auteure propose surtout une histoire d’amitié fusionnelle entre deux fillettes, certes unies dans la misère, mais que tout le reste oppose. Au fil des pages, le lecteur suit la lente évolution physique et psychologique de ces deux filles qui se tirent vers le haut au sein d’une amitié qui mêle complicité, rivalité, jalousie, admiration et compétition. De nombreux personnages gravitent autour des deux héroïnes, permettant à l’auteur de tisser des relations complexes et de livrer une fresque débordante d’humanité.
La narration à travers les yeux d’Elena et l’écriture toute en douceur d’Elena Ferrante contribuent à nous transporter dans cette Italie d’après-guerre, tout en brossant une galerie de personnages très touchants.
Mon avis est cependant un peu plus mitigé que celui des autres lecteurs car je suis premièrement déçu de ne pas avoir reçu de réponses à cette mystérieuse disparition qui semblait promettre de nous tenir en haleine dès le prologue. J’ai également trouvé qu’il y avait beaucoup de longueurs et j’ai tout de même eu un peu de mal à m’identifier à ces deux gamines en pleine adolescence.
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