Laurent Fabius a présenté aujourd'hui ses contributions au Congrès socialiste de novembre prochain. Il prône entre autres "un socialisme solide, crédible et audible" en s'appuyant largement sur la puissance publique.
Il déclare que les vocations des strauss-kahniens, d'Arnaud Montebourg et de Martine Aubry ainsi que la sienne vont vraisemblablement converger pour un renouveau socialiste après la débacle de 2007.
Farouchement opposé à la candidate socialiste de 2007, Ségolène Royal, il entend être le troisième élément d'un duel annoncé Delanoë-Royal. Ce dernier, tant attendu, peut effrayer quant à sa précocité en échos à la dernière présidentielle. Deux lièvres rejoints par un troisième : Laurent Fabius. Cela manque de tortues au PS. On peut le comprendre lorsque l'on constate que les salades médiatiques sont uniquement dédiées au petit Nicolas. Les unes des hebdos boudent la bataille au sein du PS et l'on comprend aisément pourquoi, ce n'est pas très vendeur face à Sarkozy dans tous ses états.
Cette énième virevolte fabusienne ne nous étonne pas. Au contraire, l'on aurait été surpris qu'il ne participe pas à la bataille socialiste. Son programme en partie repris de Strauss-Kahn du moins sur le concept de "socialisme de production" pour une meilleure répartition des richesses in fine reste peu original et peu mobilisateur.
Désireux d'un congrès de débats et non de pugilats, Laurent Fabius apparait comme le renouveau déjà vu de nombreuses fois. Et concernant le congrès de débats constructifs, nous demandons à voir Reims en novembre. Une déception socialiste de plus? Des reconstructeurs en bataille pour une guerre très lointaine?Affaire à suivre.
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