Vague de sifflets contre les journalistes à chaque meeting, agressions verbales ou physiques diverses, comportements agressifs des militants et même de certains élus qui n’honorent pas vraiment leur fonction, bousculades volontaires, insultes genre « collabos, nazis, sale race ».. On se demande vraiment ce qui sépare les militants de Fillon qui se veut tellement irréprochable et qui l’est pourtant tellement, de son extrême droite qu’est le Front National, dont on n’est guère surpris face à des comportements similaires auxquels ont est si tristement habitués…
Jérémy Trottin, journaliste à BFMTV, a lui aussi été confronté à l’hostilité des militants fillonistes lors du Salon de l’agriculture. « C’était horrible. C’était des insultes contre la chaîne », relate-t-il. Mais le reporter a également dû faire face à un élu très agressif.
« C’était au moment où Fillon est arrivé. Un homme m’a attrapé, tordu le bras puis a voulu prendre mon micro avant de finalement me pousser. J’ai découvert après qu’il avait déjeuné avec Fillon à midi ».
« C’est un public très dur, fanatisé »
Quand un pays s’enfonce dans un paysage moral aussi apocalyptique, où des individus sont si indéniablement tirés vers le bas, avec des comportements aussi sauvages, par des politiques corrompus qui devraient pourtant montrer l’exemplarité mais s’en dissocient si honteusement à la vue de tous, c’est qu’il va vraiment très mal. Doit-on invariablement rappeler, encore et encore, que la recherche de la vérité, la gestion de l’information publique qu’est (ou devrait être…) le journalisme est constitutif de notre démocratie ? Visiblement, ces gens ne l’ont pas encore compris… aveuglés qu’ils sont par une idéologie visiblement si nauséabonde qu’elle les conduit à de pareils excès. Et quand ceux-ci sont encouragés par un ancien premier ministre, voilà qui ne présage rien de bon. Pas besoin de redouter l’avènement au pouvoir du FN qu’on nous prédit pour nous contraindre à voter dans un certain sens pour cela. Ses idées et ses pratiques ont déjà été exportées ailleurs… au point qu’on puisse qualifier cette droite là d’extrême.
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