La sonde de la NASA qui explorera Europe, lune de Jupiter, s’appellera donc Europa Clipper. La phase B de son développement a commencé le 27 février. Si tout va bien, le vaisseau pourrait partir au début de la décennie 2020, nous transmettant, quelques années plus tard, les premières images et données de ce monde potentiellement habitable.
Bonne nouvelle : le projet de mission de survol d’Europe vient de passer un nouveau cap dans son développement. La future sonde spatiale d’exploration de cette lune glacée de Jupiter se rapproche jour après jour de son envol prévu au début des années 2020, si tout va bien. La NASA a en effet annoncé que l’étude passera à la phase B, le 27 février.
Après la phase A durant laquelle fut notamment déterminé les 10 instruments requis pour imager et sonder la surface de cet astre (et aussi le vaste océan qu’il cache sous ses couches de glace, épaisses jusqu’à 25 km), celle-ci a au programme l’étude préliminaire de la conception de ses systèmes et sous-systèmes, ainsi que la poursuite des tests de plusieurs équipements. C’est aussi au cours de cette étape, qui devrait s’achever en septembre 2018, que les différents fournisseurs seront sélectionnés. Ensuite, si toutes les exigences posées ont été satisfaites, la sonde passera aux phases C et D, plus concrètes, d’assemblages, tests et lancement.
vue détaillée d’Europe
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Une cible prioritaire pour rechercher de la vie ailleurs que sur Terre
Presque aussi grand que la Lune, ce satellite de Jupiter intrigue depuis de nombreuses années les astronomes et les astrobiologistes pour son environnement potentiellement habitable caché sous sa surface glacée (zébrée de fissures). Renfermant deux fois plus d’eau que la Terre, cet océan de 100 km de profondeur, pourrait être salé et abriter des formes de vie.
« Partout où il y a de l’eau sur la Terre, il y a de la vie, argue Dipak Srinivasan, en charge de la partie des télécommunications de la future sonde qui prévoit donc de survoler de très près cette lune galiléenne. Compte tenu du fait qu’il y a de l’eau liquide sur Europe, et qu’elle est là depuis des milliards d’années, il est l’un des lieux les plus probable pour trouver de la vie dans notre système solaire ».
La sonde, surnommée en interne Europa Clipper, devrait arriver dans le système de Jupiter quelques années après son départ. Le professeur-chercheur à l’université John Hopkins a révélé que le choix de Clipper est un clin d’œil aux bateaux à voile qui ont navigué à partir de la deuxième moitié du XIXᵉ siècle. Car, comme eux, le vaisseau passera un certain temps (2 à 3 semaines) en sécurité… Non pas en mouillant dans un port entre deux traversées à grande vitesse, mais en sortant de la zone de turbulence dans laquelle baigne Europe (et d’autres lunes) créée par le puissant champ magnétique de Jupiter. L’engin ne pourra pas en effet demeurer en permanence en orbite autour du satellite.
Au cours des deux à trois années de sa mission, entre 40 et 45 survols sont prévus, à des distances variant entre 2.700 et 25 km de sa surface. Ses objectifs ? Cartographier avec précision la surface de l’astre, déterminer son habitabilité, rechercher les régions où la banquise est plus fine, en vue d’indiquer les terrains les plus favorables pour l’atterrisseur, qui, lui, pourrait partir au début de la décennie 2030…
On a hâte de découvrir à quoi ressemble ce monde et de percer ses mystères.