Mes deux arrières grands-mères sont mortes aux couches en donnant naissance à leur treizième enfant. Si on compare nos vies, c’est certain que j’ai des droits (et des devoirs) qu’elles n’avaient pas et que la condition féminine a grandement évolué depuis.
Pourtant, même en 2017, les injustices demeurent et l’idée d’Une Journée internationale de la Femme dérange, nous avons pu le remarquer les derniers jours, comme chaque année. Encore.
Le monde du travail évolue, mais...
Le monde du travail évolue, enfin, mais avec encore et toujours d’énormes conséquences pour les femmes. D’un côté, "les avancées technologiques et la mondialisation représentent des opportunités inédites pour celles qui y ont accès, mais de l'autre, l’informalité du travail, l’inégalité des revenus et les crises humanitaires ne cessent d’augmenter."Saviez-vous que seules 50 % des femmes en âge de travailler font partie de la main-d’œuvre mondiale contre 76 % pour les hommes?Encore aujourd'hui, les femmes travaillent dans l'ombre des hommes, sont peu rémunérées (lorsq',elles le sont), peu qualifiées et n'ont pas de protection sociale.
Il y a deux an, j'ai participé à une campagne controversée, au sujet de la place des filles, qui devrait être à l'école, de Plan International, ici:
Une journée n’est pas une fête
Une fête, c’est l’occasion de célébrer, de décorer, d’offrir et d’échanger des présents comme à Noël, à l’Halloween ou à Pâques alors qu’une journée nous permet de faire de la sensibilisation, de nous rappeler que cette portion de la population est importante, même si elle est souvent négligée, moins forte et puissante.
Qu’il reste encore du travail à faire quand on pense à toute la violence dont elles sont souvent victimes, etc. On n’a pas de jour de congé, mais ça mérite quand même une petite étoile dans notre calendrier. non?Dans le magazine Véro, on nous encourage à rendre hommage aux femmes extraordinaires qui nous entourent.
Une journée pour les autres, pourquoi pas?
À chacun sa journée ? Partant de ce point de vue, je ne comprends pas ceux qui sont contre le fait de souligner une journée de la Femme. Il n’y en a pas encore pour le l’Homme. Ouin, pis ? Créons-la ! Pourquoi pas ? Cela n’enlèverait rien aux femmes.
Il y a plusieurs aspects de la condition masculine qui ont encore besoin d’être améliorés, des tabous à tomber, etc. Mais, en attendant que cette journée existe réellement, doit-on laisser tomber celle de la Femme ? Non. Soulignons alors !
Et si, une seule fois dans l’année, on prenait le temps de penser à la question, on s’arrêtait pour chercher des pistes de solutions et des actions concrètes, alors je dis bravo ! Ça serait une fois de plus. Et c’est avec des plus qu’on avance. Un petit pas à la fois, une action à la fois. Lentement, mais assurément.
Une journée n'est pas une fête, mais...
Alors Femmes, que notre journée soit belle ! Que notre port de tête soit haut ! Fières du chemin accompli et confiantes que le plus beau reste à venir pour nous et nos soeurs qui n’ont pas (ou plus ?) la chance d’avoir accès à la contraception, à des conditions de travail décentes, à des études supérieures et une certaine liberté financière.