⭐ Après toi de Jojo Moyes
Broché : 444 pages
Editeur : Milady
Date de sortie : 10 juin 2016
Collection : Milady Litte
Langue : Français
ISBN-10 : 281121724X
ISBN-13 : 978-2811217242
Prix Editeur : 18,20€
Disponible sur Liseuse : OUIDe quoi ça parle?
La suite du best-seller Avant toi !
« Drôle, émouvant, et toujours imprévisible ! »
New York Times« Comment ne pas être sous le charme ? »
PeopleUn an et demi après avoir exaucé le vœu de Will, qui souhaitait bénéficier du suicide assisté, Lou quitte sa ville natale où elle est la cible de critiques. Elle commence une nouvelle vie à Londres, mais elle a du mal à se conformer aux dernières volontés de Will qui lui recommandait de profiter de la vie.
⭐ Mon avis
Je fais partie de ceux qui pensaient que donner une suite à Avant toi n’était pas utile et qu’elle ne pourrait jamais égaler le bouleversement émotionnel qu’inflige cette histoire d’amour inoubliable. Et c’est vrai, c’est incomparable. Je n’ai pas trouvé ce que j’attendais dans Après toi, mais j’y ai trouvé autre chose.
Voilà 18 mois que Will est parti, de sa propre volonté, par suicide médicalement assisté. Il laisse derrière lui beaucoup de colère, de douleur et d’incompréhensions auxquelles Louisa doit faire face. Faire face, justement Lou n’y parvient pas et l’héritage substantiel que Will lui a légué n’y change pas grand-chose. Elle ère, végète alors qu’elle avait fait la promesse d’enfin déployer ses ailes, de croquer la vie.
« Contente-toi de bien vivre ta vie. Vis-la à fond »
D’ailleurs, Lou a bien changé depuis lors, elle est même méconnaissable. Plus aucune légèreté n’émane d’elle, elle a perdu cette naïve félicité et cet infatigable optimisme qui la caractérisaient tant. Le cynisme, la culpabilité et un vague à l’âme chronique ont pris toute la place, mais qui pourrait le lui reprocher. Will n’est plus et cette constatation est déchirante. Il ne reste qu’un vide pesant qui voile tout espoir de mieux, durant de nombreuses pages.
Je ne pensais plus pouvoir me dépêtrer de cette longue et morose première partie, mais les pages se tournent malgré tout, grâce à des percées d’humour, avec l’espérance d’une éclaircie. Et elle arrive, sous les traits d’un certain Sam l’ambulancier et de Lily. Ces personnages qui restent un moment secondaires face à Will ce grand absent, prennent sensiblement une place de premier plan dans le grand cœur de Louisa, et dans le nôtre. Ce sont eux qui font pulser l’histoire, ils donnent un ton et un rythme et de la couleur au récit par leurs apparitions.
Au travers des errances émotionnelles et des sentiments contradictoires de Louisa, Jojo Moyes m’a absorbé dans les affres du deuil. Il est si aisé de s’identifier un instant à Lou dans cette souffrance aussi universelle que celle de la perte d’un être cher, de l’être aimé. On attend, on espère enfin percevoir les prémices de son déclic, de l’imaginer à nouveau rire, mais le deuil est un dédale complexe qu’elle nourrit de culpabilité et de la peur de s’arracher à sa zone de confort (et sa sécurité toute relative).
L’auteure aborde le sujet de la perte et du deuil avec beaucoup d’empathie et de sensibilité par le biais de différentes voix touchantes, émouvantes ou carrément décalées qui transpirent de sincérité. C’est troublant de réalisme et surprenant quand des mots on ne peut plus simples décrient de si dures, mais si belles vérités. J’ai été touchée par ces mots d’une grande justesse qui parlent de l’après, de l’acceptation et surtout du combat ordinaire – et parfois contre soi-même – qu’est de mettre un pied devant l’autre sans trop se retourner. J’ai aussi beaucoup ri car l’histoire est ponctuée par des touches bien senties d’un humour so british, décalé voire même loufoque.
Si une belle sincérité mêlée d’espérance se dégage de Après toi, il m’est pourtant difficile de juger objectivement sa valeur sans Avant toi, et ses petits défauts m’ont paru exacerbé. Tantôt des longueurs, tantôt des passages décousus m’ont parfois déconnecté de la lecture. La trame s’éparpille un peu trop entre tous ces personnages qui amènent un méli-mélo de problématiques sociétales ou plus intimes, souvent juste effleurées, ce qui est très dommage.
Hormis cela, je perçois maintenant Après toi comme un prolongement finalement « nécessaire » (mais pas indispensable) de Avant toi. Ce cheminement est une façon d’apporter un apaisement à une héroïne aussi attachante qu’émouvante, de balayer son amertume et la douleur que laisse la mort dans son sillage. C’est une façon pour Lou de dire au revoir et de réapprendre à rire.
⭐ Nos chroniques des précédents tomes
⭐ Après toi de Jojo Moyes
Broché : 444 pages
Editeur : Milady
Date de sortie : 10 juin 2016
Collection : Milady Litte
Langue : Français
ISBN-10 : 281121724X
ISBN-13 : 978-2811217242
Prix Editeur : 18,20€
Disponible sur Liseuse : OUIDe quoi ça parle?
La suite du best-seller Avant toi !
« Drôle, émouvant, et toujours imprévisible ! »
New York Times« Comment ne pas être sous le charme ? »
PeopleUn an et demi après avoir exaucé le vœu de Will, qui souhaitait bénéficier du suicide assisté, Lou quitte sa ville natale où elle est la cible de critiques. Elle commence une nouvelle vie à Londres, mais elle a du mal à se conformer aux dernières volontés de Will qui lui recommandait de profiter de la vie.
⭐ Mon avis
Je fais partie de ceux qui pensaient que donner une suite à Avant toi n’était pas utile et qu’elle ne pourrait jamais égaler le bouleversement émotionnel qu’inflige cette histoire d’amour inoubliable. Et c’est vrai, c’est incomparable. Je n’ai pas trouvé ce que j’attendais dans Après toi, mais j’y ai trouvé autre chose.
Voilà 18 mois que Will est parti, de sa propre volonté, par suicide médicalement assisté. Il laisse derrière lui beaucoup de colère, de douleur et d’incompréhensions auxquelles Louisa doit faire face. Faire face, justement Lou n’y parvient pas et l’héritage substantiel que Will lui a légué n’y change pas grand-chose. Elle ère, végète alors qu’elle avait fait la promesse d’enfin déployer ses ailes, de croquer la vie.
« Contente-toi de bien vivre ta vie. Vis-la à fond »
D’ailleurs, Lou a bien changé depuis lors, elle est même méconnaissable. Plus aucune légèreté n’émane d’elle, elle a perdu cette naïve félicité et cet infatigable optimisme qui la caractérisaient tant. Le cynisme, la culpabilité et un vague à l’âme chronique ont pris toute la place, mais qui pourrait le lui reprocher. Will n’est plus et cette constatation est déchirante. Il ne reste qu’un vide pesant qui voile tout espoir de mieux, durant de nombreuses pages.
Je ne pensais plus pouvoir me dépêtrer de cette longue et morose première partie, mais les pages se tournent malgré tout, grâce à des percées d’humour, avec l’espérance d’une éclaircie. Et elle arrive, sous les traits d’un certain Sam l’ambulancier et de Lily. Ces personnages qui restent un moment secondaires face à Will ce grand absent, prennent sensiblement une place de premier plan dans le grand cœur de Louisa, et dans le nôtre. Ce sont eux qui font pulser l’histoire, ils donnent un ton et un rythme et de la couleur au récit par leurs apparitions.
Au travers des errances émotionnelles et des sentiments contradictoires de Louisa, Jojo Moyes m’a absorbé dans les affres du deuil. Il est si aisé de s’identifier un instant à Lou dans cette souffrance aussi universelle que celle de la perte d’un être cher, de l’être aimé. On attend, on espère enfin percevoir les prémices de son déclic, de l’imaginer à nouveau rire, mais le deuil est un dédale complexe qu’elle nourrit de culpabilité et de la peur de s’arracher à sa zone de confort (et sa sécurité toute relative).
L’auteure aborde le sujet de la perte et du deuil avec beaucoup d’empathie et de sensibilité par le biais de différentes voix touchantes, émouvantes ou carrément décalées qui transpirent de sincérité. C’est troublant de réalisme et surprenant quand des mots on ne peut plus simples décrient de si dures, mais si belles vérités. J’ai été touchée par ces mots d’une grande justesse qui parlent de l’après, de l’acceptation et surtout du combat ordinaire – et parfois contre soi-même – qu’est de mettre un pied devant l’autre sans trop se retourner. J’ai aussi beaucoup ri car l’histoire est ponctuée par des touches bien senties d’un humour so british, décalé voire même loufoque.
Si une belle sincérité mêlée d’espérance se dégage de Après toi, il m’est pourtant difficile de juger objectivement sa valeur sans Avant toi, et ses petits défauts m’ont paru exacerbé. Tantôt des longueurs, tantôt des passages décousus m’ont parfois déconnecté de la lecture. La trame s’éparpille un peu trop entre tous ces personnages qui amènent un méli-mélo de problématiques sociétales ou plus intimes, souvent juste effleurées, ce qui est très dommage.
Hormis cela, je perçois maintenant Après toi comme un prolongement finalement « nécessaire » (mais pas indispensable) de Avant toi. Ce cheminement est une façon d’apporter un apaisement à une héroïne aussi attachante qu’émouvante, de balayer son amertume et la douleur que laisse la mort dans son sillage. C’est une façon pour Lou de dire au revoir et de réapprendre à rire.