2 pianos ½ queue accoudés sur la scène. Les pianistes se font face. Vus du public, Alain Jean-Marie est plongé dans son clavier alors que Benjamin Moussay le regarde de temps en temps. La gestuelle est différente aussi. Chez Alain Jean-Marie, seules les mains bougent et elles ne s'en privent pas. Benjamin Moussay manifeste de tout son être sa joie de jouer. Ils finissent dans l'aigu tous les deux. Ca scintille comme du cristal. C'était " Alain Jean-Marie est à gauche et, par déduction logique, April " de Lee Konitz (variation sur " I remember april " ou " April in Paris " je suppose) puis " Lennie's pennies " de Lennie Tristano (variation sur " Pennies from heaven "). Benjamin Moussay à droite. Ils s'assoient, se regardent et jouent. Tempo medium. Ca ressemble à un standard.
" Fleur bleue " (Benjamin Moussay). Une ballade sentimentale mais pas fleur bleue. Un vrai dialogue démocratique entre deux âges et deux cultures.
Une ballade bleue et sentimentale. Benjamin joue sur le clavier et dans les cordes en même temps. C'est " " tiré de l'album " Money Jungle " du triumvirat Duke Ellington,
" devenu fou après s'être fait fracasser le crâne par des policiers blancs américains. " Hallucinations " hommage de Benjamin Moussay au pianiste Le be bop c'est le rythme de la matraque du flic blanc sur la tête de l'homme noir : bop, bop, rebop, bebop, bop " ( Kenny Clarke). Alain Jean-Marie quitte la scène pour laisser Benjamin jouer.