Alors que la température extérieure passait au dessus de zéro, et que tout le monde se préparait pour le réveillon du nouvel an, nous avons opté pour une balade dans Paris pour profiter de l’ambiance hivernale.
Dans le square Marcel Cachin et dans le jardin partagé des Chlorophylliens, le givre enveloppait la végétation, et même les fines toiles d’araignées. Etonnante dentelle invisible d’habitude, nous en découvrions toute la délicatesse tout autour de nous.
Au parc de Vincennes, les jogueurs courageux et les chiens promenant leurs maîtres gelés, émaillait de couleur plus vives, le paysage nimbé de brouillard.
Les perspectives des allées du bois, obstruées par la brume laissaient s’échapper les promeneurs et les sportifs. L’alcôve de branches dénudés au dessus d’eux. En levant les yeux vers la cîme des arbres, le spectacle était aussi assez unique avec le givre frais.
Bien vivifiés, nous quittions Vincennes pour partir vers Notre-Dame, nous accordant un petit détour vers le Vieux Paris D’Arcole pour en admirer la décoration. Un bain de foule plus tard, parmi les touristes étrangers émerveillés, nous partons un peu plus au calme dans les rues pavées qui bordent la Seine.
Nous nous engageons dans la rue de la Bûcherie puis dans la rue Saint-Julien le Pauvre, pour entrer dans le salon de thé « The Tea Caddy ». Le plus souvent bien rempli, nous avons été surpris d’être les plus matinaux. Complètement congelés, nous profitions de la chaleur et des bonnes choses pour retrouver des forces. The Tea Caddy est un salon de thé fondé en 1928 par Miss Klinklin à la fin des années folles. A l’époque, elle transmet la tradition du thé à l’anglaise servi dans un service en porcelaine et un service en argent typique d’Angleterre. Les scones servis avec de la crème et de la confiture sont particulièrement savoureux.
Nous repartons après un instant au calme et au chaud, laissant derrière nous le salon de thé désormais plein. Nous remontons la rue Saint-Julien le Pauvre, puis la rue Saint-Jacques, et nous tournons dans le boulevard Saint-Germain, pour rejoindre la place Maubert. Après avoir choisi des pains spéciaux à la boulangerie Carton, nous voici en quête d’une bonne bouteille pour notre repas du soir. Nous partons vers la rue de la Montagne Sainte Geneviève. Une porte s’ouvre devant nous, et nous pénétrons dans un des lieux qui fait le charme de Paris. Une cour calme, où seules les décorations de noël égayent pour le moment la blancheur du ciel. Un petit chat noir nous sert de guide.
Nous repartons et nous entrons un peu plus loin dans la cave traditionnelle De Vinis Illustribus, où nous sommes accueillis par Lionel Michelin. Ce caviste passionné tient cet endroit depuis 15 ans, fier de reprendre les murs de Jean-Baptiste Besse qui abritaient les bouteilles venues des quatre coins du monde, dans les années 1930. Il nous conseille une merveilleuse bouteille pour accompagner les coquilles Saint-Jacques.
En repartant, nous poursuivons dans la rue de la Montagne Sainte-Geneviève, nous dépassons le Panthéon et nous descendons vers le Jardin du Luxembourg.
Nous nous engageons dans les petites ruelles en quête de la galerie Lara Vincy, où est présentée l’exposition « L’incroyable foutoir » de Ben.
Ici chaque espace, chaque mur, est l’occasion d’une installation spéciale. Les mot d’esprit, les collages, les sculptures et les objet de l’artiste interpellent, et retracent des moments de vie. Ben propose outre ses aphorismes bien sentis, des oeuvres acquises auprès d’amis ou au gré de ses rencontres.
Mais le clou de la visite est l’exposition magique et tout à fait à propos de Christophe Jacrot, intitulée Snjor et présentée à la Galerie de l’Europe. Nous restons un instant silencieux, inspirés par les images et par la démarche du photographe.
Nous traversons la Seine par le Pont des Arts, observant le crépuscule teinter le ciel, la brume arrive comme un voile recouvrant la ville. Le froid s’intensifie.
Nous gagnons la Samaritaine, pour voir l’exposition proposée autour de sa rénovation. Malheureusement nous trouvons la Maison du Projet 3.0 fermée. L’occasion seulement d’observer le lieu. Puis nous remontons vers les Halles avant de regagner la chaleur de la maison et nous préparer à notre repas du réveillon.
Et la carte de la balade :