Deuxième partie : une belle opportunité de renouveau
Les environs de la quarantaine sont, pour beaucoup, des moments clés importants durant lesquels chacun regarde le chemin parcouru, personnel comme professionnel, et envisage son avenir. Ce temps de clarification du projet professionnel pose la problématique de ce que je veux ou ne veux plus faire. Le premier article sur ce thème « Passer le cap professionnel de la quarantaine – Assumer son parcours » a porté la réflexion sur la réappropriation de son expérience, condition pour oser sa légitimité, s’ouvrir aux autres et passer à l’action. Dans ce deuxième article nous regarderons dans quel esprit mener ces actions pour faire aboutir la belle opportunité de renouveau de votre vie professionnelle en s’appuyant sur son expérience.
Il va s’agir de mener tranquillement cette étape de réflexion, à son rythme et en ayant la certitude qu’on aboutira. Bien sûr, il y aura des moments d’énergie, d’engagement, de discussions intenses et d’autres de découragement, d’abattement avec parfois des déceptions. Alors quelques principes d’actions à garder en tête :
Oser aller vers ses passions
Vivre sa passion ou son envie de gosse ! A 40 ans, il est temps d’essayer si on ne l’a pas encore fait. C’est la seule façon de pouvoir passer à autre chose sans regret.
Quand on aime ce qu’on fait, on cherche à s’améliorer. Maitrisant de mieux en mieux on a de plus en plus de plaisir. Ce cercle vertueux aide à rester persévérant et franchir les difficultés qui se présentent.
Développer les rencontres à travers son réseau
Les rencontres, les échanges aident à mettre de la distance avec une expérience sensible, à reconnaitre la qualité du chemin parcouru et à se projeter dans un nouveau métier parfois inconnu. Le réseau sert à faire émerger des opportunités quand il est vécu dans une sincère dynamique d’échanges.
Recueillir le retour de vos collègues, hiérarchiques, clients, fournisseurs, amis et autres membres de votre réseau à propos de votre expérience professionnelle, et de la leur, vous aidera à prendre du recul pour vous projeter. D’où l’importance d’entretenir votre réseau professionnel.
Élargir les possibles dans un principe de réalité
C’est paradoxal : ouvrir les possibles, en se faisant confiance, ce qui donne un mouvement d’ouverture, tout en respectant un principe de réalité qui initie une fermeture, mouvement dans l’autre sens. Faire bouger le curseur d’un mouvement (ouverture) à l’autre (fermeture) demande un certain temps. Aller chercher les informations, les expériences pour se donner des idées, ouvrir toujours plus large et confronter la faisabilité du projet sur le terrain.
Sortir de chez soi pour chercher des informations et rentrer en soi pour analyser et ressentir ce qui nous convient.
Accepter d’inquiéter
A 40 ans quand on souhaite bouger, évoluer, si ce sentiment n’est pas partagé dans l’entourage proche, il peut inquiéter. Ne pas chercher à convaincre. Avancer et construire pour proposer des actions réfléchies. Certains subissent des pressions de leur partenaire, d’autres reçoivent un soutien inconditionnel.
Vous n’aurez qu’une fois 40 ans alors ne passez pas à côté ! Vous seul(e) pouvez construire votre vie !
Laisser du temps au temps
Pour certains la décision de bouger dans son environnement professionnel est posée, le mouvement lancé, la réflexion en cours, secrètement, depuis déjà longtemps. Il s’agira d’un aboutissement. Pour d’autres, le processus démarre. Peu importe, chacun son temps, la vie fera son œuvre, offrira les opportunités à qui sait les voir et les saisir quand il ou elle est prêt(e).
Faire un point d’avancement régulier pour vérifier si on procrastine. Si rien ne bouge, est-ce parce qu’il n’y a pas de réelle motivation, que c’est encore trop tôt ou faut-il se faire aider pour clarifier la direction à prendre ?
Les quarantenaires peuvent avoir peu de choses à changer pour préciser leur propre couleur, celle qu’ils veulent donner à leur vie future. Le temps du bilan a permis de dédramatiser et de remettre certaines choses à leur place en redonnant des perspectives. Parfois, il suffit juste d’élargir, de s’autoriser à un renouveau. Il peut y avoir aussi à donner un grand coup de barre (pour reprendre le langage des marins) et alors oser remettre en question un fonctionnement, une organisation qui étouffe, enferme ou embrume l’avenir.
Pour conclure, j’écoutais, dans une conférence, les résultats d’une enquête sur la mobilité au travail. Une des surprises du sondage fut de découvrir que les 25/28 ans sont plus nombreux que les 40 ans à quitter leur emploi rapidement s’il ne leur convient pas, tant au niveau de l’intérêt que de la qualité des relations professionnelles. Ce fut un étonnement car la génération attendue était celle « des vieux de 40 ans », comme ces jeunes les nomment entre eux ! Pas facile de devenir le « vieux » alors qu’on se croit jeune. N’est-ce pas là la vraie aventure des quarantenaires que ce changement de positionnement ?