Mercredi à 22 heures on saura si le Barça réussit sa remontada. Il paraît que ce serait historique alors que le PSG a dézingué les catalans à l'aller 4-0. En Espagne, les commentateurs sont très, très pessimistes. Les supporters eux semblent y croire beaucoup plus. Impensable en effet que ce club mythique qui domine le foot européen depuis toujours, puisse être éliminé de la Ligue des Champions. Et ils s'en remettent à leur sauveur, Messi, por supuesto !
Pour la droite française, le messie s'appelle Fillon. Une remontada sera-t-elle possible ? Les supporters veulent y croire: Il y a 4 mois François Fillon était donné battu, et pourtant a gagné les primaires haut la main. Dimanche il a rassemblé 200 000 personnes - peut-être 40 000 seulement mais qu'importe - le peuple de droite était avec lui. Et puis les sondages se trompent. Comme en Grande-Bretagne pour le Brexit, ou aux Etats-Unis pour Trump. Sans ces instantanés de l'état de l'opinion, ce sera donc pilotage à vue, au doigt mouillé. D'autant plus que toute discussion semble devenue impossible. Les partisans opposent le terrain, la vraie France, le peuple de droite, aux élites, aux " chapeaux à plumes des partis ", au microcosme parisien. C'est quoi, c'est qui, le peuple ? A quelle heure faut-il se lever pour aller travailler? Si on n'aime pas les chroniques de Zemmour, est-on renvoyé dans l'enfer de la pensée unique ? La pensée unique, n'est-ce pas penser que seuls ceux qui pensent comme moi ont raison ?
En foot, tant que le coup de sifflet final n'est pas sifflé, tout est possible. Pour ces élections présidentielles, le coup de sifflet ce sera évidemment le 23 avril 20 heures. Mais en foot, une défaite finalement ce n'est pas si grave, ce n'est qu'un jeu. Alors qu'en politique, là on arrête de jouer. Car c'est à la fois notre avenir collectif et nos avenirs individuels qui sont en jeu.
Nous vivons une e-poque formidable.