Entendu ça dans un film que je n'ai pas été capable de terminer. 'M'ennuyait trop.
C'est la question qu'il faudrait poser aux supporteurs de Donald Trump.
Il y a une semaine, il a encore été grossier. déguisé en président, mais ne soyez pas leurré, toujours grossier. Et toujours menteur.
L'optimisme n'est pas une prédiction, mais une éthique, une philosophie, une manière de faire face au monde et de le confronter. Depuis le 8 novembre dernier, mon côté de la planète s'inquiète beaucoup. Le reste du globe est aussi sous l'emprise de l'appréhension. C'est naturel et logique. Celui qui est devenu président du plus puissant pays au monde, est du jamais vu de notre vivant. Trump est un intimidateur, Un pathologique menteur,
Il n'est pas qu'ignorant, il milite en faveur de l'ignorance et s'en fait un point d'honneur. Il est palpablement guidé par le désir de dominer sur à peu près tout. Il veut faire naître la nouvelle, l'écrire, la répandre, la seconder d'une conférence de presse menée par lui, sans répondre aux questions. Il a l'ego extraordinairement fragile et pourrait vous tweeter sa colère pour un simple éternuement au restaurant en sa présence. Sa vision du leadership en est une de molle dictature. Museler d'abord la presse et garder le peuple dans l'ignorance.
Mais ce qui est rassurant, et ce en quoi nous devons avoir foi, c'est que le peuple des États-Unis est nettement plus intelligent et meilleur que son président et son équipe. Un président ne peut rien sans l'appui de son peuple. Ce n'est pas la Russie, la Corée ou l'Allemagne des années 20. Et le président Trump a le plus bas niveau de satisfaction populaire ever.
En 1838, Abraham Lincoln n'était pas encore président. À 28 ans, affilié ni aux démocrates ni aux républicains, il prononçait un important discours sur ses inquiétudes face à l'esclavagisme, ainsi que sur le développement de la jeune société des États-Unis pas encore centenaire. Il remettait en question le système même établi par les pères fondateurs du pays. Ce discours sera le canevas de la suite de la pensée du futur président. Pendant près de 150 ans, on a étudié ce discours pour comprendre la pensée de celui qui sera élu, année après année, comme le plus grand président du pays ever. Encore de nos jours.
Son discours parlait entre autre de l'implosion possible des États-Unis. Il soulignait que le pays ne pourrait probablement jamais être détruit par une force étrangère mais qu'il pouvait facilement être gangrené de l'intérieur. Son inquiétude n'était pas du tout internationale mais domestique. D'un instinct exceptionnel, il ne se trompait pas, comme la guerre civile le montrera quelques 20 ans plus tard. Il soulignait aussi qu'un tyran pourrait tenter de parasiter la splendeur des États-Unis pour se faire des gloires personnelles en tirant profit du mécontentement (réel ou préfrabriqué) du peuple envers la démocratie.
La chambre des représentants a d'ailleurs été créée aux États-Unis, afin de filtrer l'arrivée possible d'un tel charlatan.
Mais comme celle-ci est majoritairement républicaine. Et que l'envie du pouvoir grise la raison...
Nous y sommes.
Les États-Unis y sont.
Le Canada peine à freiner tous ses migrants qui fuient le pays de l'intimidateur.
Plus de 20 par jour.
Il y a de bons côtés à avoir de tels olibrius à la Maison Blanche. Les citoyens des États-Unis sont forcés à l'extrême vigilance. TOUS LES JOURS. Ce sera un péril croissant au fur et à mesure que son compte Twitter battra des ailes.
Mais on ne peut pas dire que notre époque est plate. Nous vivons une époque fascinante.
Il y a plus de gens aux États-Unis qui n'ont pas choisi ce qui ce passe que le contraire. Peu importe les mensonges de Trump. Mais
Nous sommes plusieurs à nous demander qu'aurais-je fait, si j'avais vécu au temps du FLQ? Au temps de la guerre civile aux États-Unis? au temps de la Seconde Grande Guerre? au temps des mouvements sociaux ou de la marche sur Washington?
Les citoyens des États-Unis ont la chance de se rendre eux-même importants, MALGRÉ leur président.
Qui a rendu son poste et son titre parfaitement ridicule.
Le film d'où j'ai tiré la question en ouverture c'est Suicide Squad.
La patrouille suicidaire c'est l'équipe de Trump.
Et ils ne nous ennuient pas.
Comme un bon film d'horreur gore des années 70 en Italie.
Genre.