Elles ont joué un rôle essentiel dans le développement de l'électricité dans les campagnes au début du 20e siècle : les micro-centrales de production électrique, installées sur les sites d'anciens moulins à eau utilisés pour produire la farine sont désormais en lice pour favoriser le développement d'un réseau alternatif d'énergie renouvelable.A titre d'exemple, la Bretagne comptait au 19e siècle environ 5000 moulins à farine, selon l'association des moulins du Finistère),
Contrainte écologique
La micro centrale hydroélectrique de la « Marie Thérèse », en Provence
Même s'il porte encore le qualificatif "micro", le projet de micro centrale que nous évoquons aujourd'hui a fait l'objet de nombreuses études : météo, génie civile, électricité, tout est détaillé sur le site internet et illustre la complexité du processus de réhabilitation d'un moulin. Le projet se déroule sur la commune de Velaux (région d'Aix en Provence) et il est destiné à se raccorder au réseau. Porté par une structure vouée à entrer sur le marché des producteurs d'énergie renouvelable, il mobilise une dizaine d'acteurs citoyens regroupés en société par action simplifiée (SAS), au capital variable compris entre 12 500 et 1 000 000 d’euros.
L’histoire de cette micro-centrale hydroélectrique remonte à 1514 : à l’époque, il ne s’agit pas de produire de l’électricité mais de moudre le blé pour que les paysans puissent se faire leur pain. Au fil du temps, le moulin aura plusieurs activités, toujours sur le même seuil, jusqu’en 1962 ou, enfin, les premiers kiloWatts/heure seront produits. La micro-centrale produirait encore de l’électricité aujourd’hui si une pale de sa turbine n’avait pas cassé en 2011.
Le projet est en bonne marche, il a mobilisé 22 contributeurs sur la plateforme de financement "ZESTE" et les premiers travaux ont commencé : mise hors d'eau, curage, vérification de la prise d'eau... A suivre sur internet et en visite pour les prochaines journées européennes des moulins du patrimoine meulier, les 20 et 21 mai.