Ce sont les cendres d'un trésor –
Tant de pertes, tant d'offenses
Quel roc ne s'effrite et s'abat
Devant de telles cendres.
La colombe éclatante et nue
A nulle autre appariée.
La sagesse de Salomon
Sur toutes les vanités.
Redoutable blancheur, craie
D'un temps sans déclin.
Mais si le feu brûlait mes murs
Dieu se tenait à mon seuil!
Délivré de tous les fatras,
Maître des songes et des jours,
Flamme née de ce blanc précoce
L'esprit monte droit !
Non vous ne m'avez pas trahie,
Années, ni prise de revers!
En ces cheveux déjà blancs
C'est l'éternité qui l'emporte.
27 septembre 1922
Marina Tsvetaïeva,
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