Ils sont là. Derrière. Ils approchent.
Aboiements. Tonnerre de sabots au galop...
La forêt est si profonde... Rien ne sert de crier. Courir. Mourir. C'est le plus dangereux des jeux. Le dernier tabou. Le gibier interdit...
Le hasard les a désignés. Diane aurait dû rester à l'hôtel, ce jour-là. Au mauvais endroit, au mauvais moment... Maintenant, ils sont derrière, tout près. Courir. Mourir.
Quant à Rémy le SDF, s'il a perdu tout espoir depuis longtemps, c'est la peur au ventre qu'il tente d'échapper à la traque. Ils sont impitoyables, le sang les grise. Courir. Mourir.
C'est le plus dangereux des jeux. Qui en réchappera ?
- Poche: 256 pages
- Editeur : Pocket
- Collection : Policier / thriller
- Date de sortie : 9 septembre 2010
- Prix : 6.60 € (papier) 9.99 € (ebook)
Un petit moment que je n'avais pas lu de Karine Giebel, c'est donc avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé sa plume addictive et angoissante à travers, Chiens de sang, un de ses premiers romans.
Nous allons suivre plusieurs personnages pour deux histoires en parallèle. D'un côté, nous avons Diane, une jeune photographe qui vient d'arriver dans cette petite campagne. Son travail l’emmène dans les bois pour prendre en photo, la nature... Sur place, elle assiste à un meurtre et se doit d'être discrète malgré la panique immense qui la submerge, pour ne pas se faire remarquer et tuer à son tour ; malheureusement, Diane va vite regretter d'être venue dans cette forêt. Elle est un témoin gênant qu'il faut absolument éliminer avant qu'elle ne prévienne la police.
De l'autre côté, nous avons Rémy, qui, suite à une erreur, quand il était marié, se retrouve SDF. Il assiste à une tentative de vol et, avec son grand coeur, impossible de fermer les yeux, vient aider la personne. Un richissime homme d'affaires. Pour le remercier, celui-ci, lui propose un travail comme jardinier. Bien évidemment, il accepte ! Sauf qu'une fois arrivé, Rémy découvre la supercherie quand il se retrouve enfermé dans une cave avec d'autres personnes (immigrés, sans-papiers...) et que lendemain, lui et ses nouveaux amis, vont être l'objet d'un jeu macabre par un petit groupe de personnes fortunées, qui ont payé très cher pour une chasse à l'homme mortelle.
Courir pour ne pas mourir.
Dans ce livre, Karine Giebel fait ressortir le côté psychologique et le côté obscur des pourchassés. Oui, parce qu'à un moment donné, faut bien trouver une solution pour ne plus être le gibier. Du coup, on retrouve très bien le style de l'auteure, même si, parfois, cela reste un peu brouillon. Il est clair que pour moi ce n'est pas le meilleur de l'auteure, mais, quoi qu'il en soit, l'histoire reste terrifiante pour les protagonistes, avec un rythme en place, soutenu, qui nous tient en haleine jusqu'au bout, même si la fin nous laisse sur la faim.
MA NOTE :