L'analyse des données d'un sondage téléphonique portant sur 5.805 répondants, ayant renseigné leur durée quotidienne de sommeil et leurs niveaux de fatigue au cours des 30 derniers jours, a également pris en compte l'âge, la race, l'éducation, le statut matrimonial, le nombre d'enfants dans le ménage, le revenu, l'indice de masse corporelle, la pratique de l'exercice, l'emploi, et le ronflement comme facteur possible de la privation de sommeil. Parmi les 2.908 femmes âgées de 45 ans et moins dans l'étude, les chercheurs découvrent que le seul facteur significatif associé à la durée de sommeil est d'avoir des enfants à la maison, chaque enfant supplémentaire augmentant le risque de privation de sommeil de près de 50%.
-Chez les femmes de moins de 45 ans, 48% de celles ayant des enfants déclarent dormir au moins 7 heures par nuit vs 62% des femmes sans enfants.
-Par ailleurs, l'exercice, le régime alimentaire et l'éducation apparaissent comme des facteurs indépendants de la durée de sommeil.
-Vivre avec des enfants est donc bien associé significativement au temps de sommeil des jeunes mères de famille, mais significativement aussi avec la prévalence de la fatigue chez ces femmes : avec des enfants, la fatigue se fait sentir 14 jours par mois, en moyenne, vs 11 jours pour les jeunes femmes sans enfants.
Le sommeil des hommes, mieux épargné : en effet, l'analyse révèle aussi qu'avoir des enfants n'est aucunement associé à la durée de sommeil des pères.
L'étude rappelle à la fois l'importance pour la santé d'un sommeil suffisant et de qualité mais appelle à la fois à de nouvelles interventions pour mieux préserver le sommeil des parents et incidemment appelle à nouveau les pères à une meilleure répartition de la parentalité au sein du couple.
NEURO: Les hommes, oui les hommes, sont plus multitâches que les femmes -