C’est donc bien une grande romancière, saluée par les plus grands parmi ses pairs, qu’on peut ainsi découvrir ou redécouvrir, sans modération. Côte Ouest (2007, traduit par Marie-Hélène Dumas)
Paula Fox n’est pas la romancière des grandes aventures. Elle ne cherche pas non plus l’effet de surprise. Elle se contente (mais c’est déjà beaucoup) de suivre au plus près son héroïne et de restituer ses émotions. La structure du récit n’est rien d’autre que le fil des années passées sur la Côte Ouest par Annie. La ligne n’est pas droite, elle épouse pourtant exactement des événements qui, sans peser sur l’histoire du monde, font l’histoire d’une femme. Dont Frederick Busch, dans sa préface, fait ce portrait lucide : « Vous recouvrez son corps, levez les yeux vers son visage, et elle regarde au fond de vous, elle vous comprend, et se comprend trop bien elle-même. » C’est exactement ça. Parure d’emprunt (2008, traduit par Marie-Hélène Dumas)
Cette formation désordonnée n’aura pas donné de mauvais résultats. Il y aura l’œuvre littéraire, bien sûr. Ainsi que, au terme de ce volume, deux scènes, belles et inattendues, de réconciliation.