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La passerelle Eiffel reclassée

Publié le 25 juin 2008 par Bordeaux7
Alors que sa sauvegarde était fortement compromise, la venue des membres du comité mondial de l’Unesco a remis le projet de réhabilitation de la passerelle Eiffel sur les rails
Alors que son avenir semblait fort compromis il y a encore quelques jours faute d’une véritable mobilisation de l’ensemble des partenaires institutionnels autour de sa réhabilitation, la passerelle Eiffel vient de connaître un nouveau rebondissement, allant cette fois-ci dans le sens de sa sauvegarde. Un retournement de situation que l’on doit à la visite à Bordeaux lundi de Francesco Bandarin, directeur du centre du patrimoine mondial à l’Unesco et de membres du comité. Le but du déplacement étant de s’intéresser aux différents franchissements de la Garonne et notamment à la construction du pont Bacalan Bastide et à la destruction programmée de la passerelle Eiffel. «Le message de M. Bandarin a été clair. La destruction de la passerelle, véritable témoin architectural industriel du XIXè siècle, pourrait poser un problème pour le classement de Bordeaux au patrimoine mondial de l’Unesco», explique Alain Juppé. Pour l’association de sauvegarde de la passerelle Eiffel, c’est toute leur action qui vient d’être ainsi légitimée. «Nous considérons que l’importance historique et patrimoniale de la passerelle vient d’être reconnue par un expert international», souligne Myriam Larnaudie-Eiffel, présidente de l’association qui prône désormais pour qu’un véritable dialogue s’instaure avec les élus. Une concertation qui s’appuiera notamment sur des dossiers d’expertises. L’un établi par l’association (lire ci-contre) et l’autre, remis au maire de Bordeaux par le comité de pilotage chargé de réfléchir à la faisabilité et au coût du maintien de l’ouvrage. «L’expertise fait mention d’un état de dégradation avancé de la passerelle et notamment des piles du pont. Le coût de sa réhabilitation est donc compris entre 22,3 M€ et 16,2M€, selon qu’elle est ou non rendue accessible au public», précise Alain Juppé. Une dépense que la ville, qui n’est pas propriétaire de l’ouvrage, n’est pas en capacité de supporter. D’autant plus que le conseil général n’a pas souhaité participer au sauvetage, que le conseil régional n’a toujours pas pris position et que la Cub est d’accord pour s’engager à hauteur de 2 M€ comme la ville. L’expertise présente également une variante intermédiaire qui consisterait à sauvegarder une partie seulement de la passerelle côté rive droite, en guise de promontoire sur la Garonne, pour un coût qui diminuerait alors de 4 à 5 M€. «Cette hypothèse par défaut reviendrait à compromettre un lien entre les deux rives dont il serait dommage de se priver», précise Myriam Larnaudie-Eiffel. Quoiqu’il en soit, l’important aujourd’hui pour l’association est de transformer l’essai et de stopper la démolition prévue cet été par RFF. Pour y parvenir, Alain Juppé en appelle à l’Etat afin qu’il mette en place les moyens juridiques et financiers qui sont sous sa responsabilité. «Un classement d’office de la passerelle par l’Etat nous donnerait un an de respiration»
Stella Dubourg

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