Ces résultats concernent les fils - mais pas les filles - selon cette étude menée... chez la souris. La descendance mâle se montre incapable de se souvenir de l'emplacement des objets dans l'environnement, présente une plasticité synaptique altérée dans l'hippocampe, la zone du cerveau critique pour l'apprentissage et pour la navigation spatiale.
Ce sont à nouveau des mécanismes épigénétiques qui sont évoqués , avec l'héritage de traits non causés par des changements dans la séquence d'ADN, comme c'est le cas avec l'héritage génétique, mais associé à des modifications d'expression des gènes. Ainsi, la recherche montre que l'usage de cocaïne chez les pères entraîne des changements épigénétiques observables dans le cerveau des fils, dont des modifications d'expression de gènes importants pour la formation de la mémoire. La D-sérine, une molécule essentielle à la mémoire, s'avère absente chez la descendance mâle des pères " cocaïnomanes " et, a contrario, le rétablissement des niveaux de D-sérine améliore l'apprentissage chez ces animaux.
Ainsi, l'abus de cocaïne chez les pères laisse des marques chimiques dans le cerveau de leurs fils. Et ce rôle identifié de la D-sérine laisse présager le développement de composés apparentés, bien tolérés par les humains, pour de nouvelles thérapies médicamenteuses.(In Press) via Eurekalert (AAAS) 23-Feb-2017 Penn study finds sons of cocaine-using fathers have profound memory impairments