Il faut pratiquer l'exercice à tout âge. Pourtant, à la ménopause, de nombreuses femmes ressentent une certaine lassitude à pratiquer. Cette étude démontre que les femmes récemment ménopausées retirent des avantages équivalents voire supérieurs de la pratique de l'activité physique, sur les plans musculaire et vasculaire vs les femmes non encore ménopausées. Des données présentées dans le Journal of Physiology, qui encouragent donc les femmes tout juste ménopausées à reprendre ou renforcer leur pratique de l'exercice physique. C'est en réalité, au cours de cette période de transition, la fenêtre de temps idéale pour contrer les effets négatifs liés à la baisse des niveaux d'œstrogène et le vieillissement.
A la ménopause les femmes sont privées d'œstrogène, une hormone exerçant un fort effet positif sur les muscles et la fonction endothéliale (des vaisseaux sanguins). De précédentes recherches sont parvenues aux mêmes conclusions, mais plutôt dans un objectif de maintien ou de perte de poids. Cette étude suggère que les effets de l'exercice physique aux différents stades de la ménopause ne peuvent pas être confondus.L'étude a suivi 36 participantes d'âge moyen pré (n=20) et post-ménopausées (n=16) et avec quelques années seulement de différence d'âge. Ici, les chercheurs ont évalué les effets d'un programme de 12 semaines de pratique intense du vélo statique, sur les muscles et les vaisseaux sanguins par une série de tests physiologiques (débit sanguin des jambes, libération de O2, absorption de O2 et libération de lactate durant l'exercice, pression artérielle et fréquence cardiaque). Des petites biopsies de tissus des muscles de la cuisse ont permis d'analyser es changements moléculaires liés à l'exercice pratiqué.
L'exercice physique plus efficace chez femmes tout juste ménopausées : l'analyse met en évidence une voie de signalisation possible au niveau cellulaire qui sous-tend pour la santé musculaire et vasculaire, une sensibilité accrue à l'activité physique chez les femmes tout juste ménopausées. Ainsi, l'exercice permet de réduire le débit sanguin des jambes, la libération d'O2, la prise d'O2, la libération de lactate, la pression artérielle et la fréquence cardiaque chez les femmes juste post-ménopausées. Des effets non détectés chez les femmes non encore ménopausées. D'autres analyses montrent que les adaptations des mitochondries des cellules vasculaires et musculaires sont plus prononcées chez les femmes récemment ménopausées.
Des résultats à confirmer dans des études plus larges mais qui, à nouveau, encouragent les femmes à reprendre plus intensément la pratique de l'exercice après la ménopause.23 February 2017 DOI: 10.1113/JP273871 Leg vascular and skeletal muscle mitochondrial adaptations to aerobic high-intensity exercise training are enhanced in the early postmenopausal phase (Visuel@Dr. Michael Nyberg)
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