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Le plan interministériel "de mobilisation et de lutte contre les violences faites aux enfants", conçu sur trois ans (2017-2019) doit "susciter une prise de conscience et diffuser des solutions pour faire reculer toutes les formes de violences au sein de la famille (physiques, psychologiques, sexuelles et négligences)", indique le ministère des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes.
Depuis le début de l'année 2017, les cas de neuf enfants ayant trouvé la mort à la suite de violences infligées par leurs parents ou beaux-parents ont été relayés dans les médias, selon un décompte de l'Agence France-Presse (AFP). D’après une étude menée par l'association "La Voix De l'Enfant" de mars à septembre 2016, on estime que deux à trois enfants meurent chaque semaine des suites de maltraitances. La maltraitance des enfants, qui touche tous les milieux, manque toutefois de statistiques officielles.
Pour améliorer le repérage, une campagne de grande ampleur, en ligne, à la radio, à la télévision, par affichage, va être lancée, dans les prochaines semaines, dans toute la France en collaboration avec l’association "La Voix De l'Enfant" qui a été sollicitée par le gouvernement. Ce dernier a annoncé la mise en place d'une collecte annuelle de données pour mieux détecter les maltraitances de mineurs
De plus, l'accent sera mis sur l’existence du 119, numéro utile en cas de doute sur la manière dont un enfant est traité. Le rôle du secteur médical, par lequel passent tous les enfants, reste primordial tant sur la prévention que sur la prise en charge. L'ouverture de nouvelles unités d'accueil médico-judiciaire pédiatrique (UAMJP) est ainsi à l'ordre du jour. Ces structures spécifiques encouragent le recueil de la parole de l’enfant victime, qui a besoin de soins, non seulement au commissariat, mais aussi et surtout dans des services pédiatriques.
Bien que ce plan soit adopté en fin de quinquennat, il reviendra au prochain gouvernement de le prendre à son compte et de continuer de l’appuyer.