Cette forteresse maure domine la ville et l'éclairage nocturne qui en est fait la transforme en citadelle mystérieuse et propice à l'imagination. L'entrée s'effectue juste au dessus du théâtre romain et, de suite, on retrouve les caractéristiques des portes et des hauts murs des édifications musulmanes telle l'Alhambra de Grenade. Même s'il s'agissait d'une construction militaire et vouée à la défense, les architectes, soucieux de semer de la beauté partout où ils passaient, on imaginé ici aussi des patios, des jardins fleuris et alimentés par des fontaines et des petits canaux, comme le voulait la tradition arabe. Un bunker oui, mais qu'il soit beau, s'il vous plaît !
Derrière la plaza de la Merced, une petite route vous mène en 30 minutes d'ascension sur les hauteurs de la ville (les plus réticents à la randonnée pourront prendre le bus), au Castillo de Gibralfaro. Au XIVème siècle, les catholiques se rapprochent de Malaga et, du côté musulman, on commence à trembler de devoir abandonner son royaume à l'ennemi. C'est à ce moment que l'on construit donc le château fort dans le but de protéger la Alcazaba. Le site est immense, majestueux, solide comme un roc face aux montagnes du nord. Depuis ses tours, les soldats devaient voir arriver de loin les troupes adverses. Mais ne me dites pas que par moments, comme nous, ils n'ont pas eux aussi passé des heures en contemplation devant l'immensité et la beauté de la mer Méditerranée !