Par Thomas Haeflin - 03/03/2017 | 7:13
En tout, ce sont 11 personnes qui ont été mises en accusation selon des documents de justice. L'affaire, objet de ces accusations, a permis en 2011 aux deux majors de remporter l'attribution d'un bloc pétrolier offshore au Nigeria pour 1,3 milliards de dollars.
Des hommes d'affaires et des politiciens nigérians auraient perçu comme pot-de-vin, un montant cumulé de 801 millions de dollars versés par le britannique Shell, l'italien Eni et sa filiale nigériane.
Parallèlement à la procédure nigériane, la justice italienne enquête également sur cette affaire. Shel et Eni ont pour leur part nié tout comportement illégal, soutenant avoir en tout temps agi dans le respect de la loi.
Le mois passé, dans les colonnes du Financial Times, le directeur général d'Eni Claudio Descalzi reconnaissait que son entreprise et Shell avaient payé le gouvernement nigérian mais affirmait qu'elles n'avaient en aucune manière été impliquées dans la décision du gouvernement sur la façon d'utiliser cet argent.
Depuis le début du mandat du président nigérian Muhammadu Buhari, qui avait lors de son élection en mars 2015 promis de combattre la corruption endémique dans le pays, une vague d'arrestations a permis de mettre derrière les barreaux de hauts fonctionnaires de l'administration de son prédécesseur Goodluck Jonathan pour corruption, mais peu d'entre eux ont jusque-là été condamnés.
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