Source meilleurtaux.com – taux moyens hors assurance
La situation des taux reste donc exceptionnelle et finalement bien meilleure qu’il y a seulement un an. Ainsi, à mensualité équivalente de 1000€, l’emprunt possible a augmenté de 10 000€, le coût des intérêts a quant à lui baissé de plus de 12 000€ pour un emprunt moyen de 200 000€ ; et évidemment cette baisse des taux observée depuis plusieurs années a conduit à augmenter l’éligibilité à l’emprunt en baissant le niveau des revenus nécessaires.
Source meilleurtaux.com – taux moyens hors assurance sur 20 ans
Sur cet autre sujet, le constat est sans appel. La surreprésentation des couples avec 2 CDI parmi les emprunteurs effectifs est impressionnante. En 2016, sur l’ensemble des dossiers financés par Meilleurtaux.com, 56% concernaient des personnes en couple avec 2 CDI, près de 44% des célibataires ou des couples avec au moins un CDI, et les CDD ne représentaient que 0,3%. « Le CDI reste donc le passeport quasi-obligatoire pour obtenir un crédit » constateMaël Bernier « Malheureusement, 9 embauches sur 10 pour les jeunes sont des CDD » remarque Hervé Hatt.
A titre de comparaison, pour l’année 2016, le fait d’être titulaire d’1 CDI multiplie par 4 les chances d’avoir un crédit immobilier par rapport au titulaire d’1 CDD ; et cette probabilité est multipliée par 6 entre le titulaire d’un CDD et un couple avec 2 CDI.
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Nous observons cependant une légère amélioration notamment dans les demandes dites « Loi Hamon » c’est-à-dire les changements d’assurance dans l’année qui suit le début du crédit, plus exactement dans l’année qui suit l’émission de l’offre de prêt. « En effet, les demandes pour changer d’assurance dans les 12 mois de l’octroi du prêt progressent de 11% du total des demandes que nous avons reçues en octobre 2016 à 27% en janvier 2017 » note Hervé Hatt
Cependant, le législateur a souhaité aller plus loin et les nouvelles dispositions initialement comprises dans la Loi Sapin 2, et votées le 9 février instaurent la possibilité de résilier son assurance emprunteur annuellement comme c’est déjà le cas pour les autres types d’assurance. La mise en place se fera en deux temps : seront tout d’abord concernés les prêts immobiliers signés à compter du 1ermars 2017, puis à compter du 1er janvier 2018 l’ensemble des prêts immobiliers en cours. Cela signifie qu’à partir de cette date, le détenteur d’un crédit immobilier signé par exemple en 2014 pourra changer l’assurance de son crédit pour un autre contrat avec des garanties équivalentes mais moins cher.
« Cette loi est une réelle avancée puisqu’elle permet de comparer a posteriori, de ne plus être « verrouillé » pendant la totalité du prêt et de réaliser des vraies économies. Peuvent être concernés des jeunes et des moins jeunes, des fumeurs ou non, ou les personnes souhaitant modifier par exemple la répartition d’une assurance (couverture) sur chaque emprunteur. Dans tous les cas, cette possibilité va ouvrir la libre-concurrence dans un domaine qui était encore aujourd’hui très fermé» explique Maël Bernier (Voir exemples pages 19 et 20 de la présentation). Nous continuons de privilégier un scénario positif pour 2017 pour plusieurs raisons : les taux sont toujours très bas, inférieurs aux seuils des 2-3% ; le PTZ a été reconduit pour cette année et constitue une aide précieuse et enfin et surtout le crédit immobilier reste la priorité des banques qui affichent pour 2017 des objectifs commerciaux équivalents à 2016, année de tous les records.
« Cependant, il existe quelques menaces qui nous font nuancer cet optimisme : des prix qui repartent à la hausse dans les grandes villes et les grosses villes moyennes, effaçant partiellement l’effet taux bas ; un certain flou sur le devenir de l’immobilier en terme de fiscalité avec l’absence de réel favori et une inconnue sur les programmes électoraux ; le scepticisme des investisseurs étrangers qui pourrait à l’approche des élections conduire à une hausse durable du taux des OAT ; enfin et surtout deux programmes électoraux (FN et France Insoumise de Mélenchon) qui pourraient avoir des conséquences désastreuses, ou a minima imprévisibles, pour les emprunteurs avec une dette en euros» conclu tMeilleurtaux.com.