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Cependant, la poursuite de la hausse des rendements obligataires en perspective (resserrement monétaire et augmentation de la croissance du PIB et de l’inflation attendue) et les niveaux de valorisations actuels ne confèrent à Wall Street qu’un potentiel d’appréciation limité. La zone euro pourrait également être soumise à des facteurs de tension. Les rendez-vous électoraux aux Pays-Bas, en France et en Allemagne pourraient ralentir la consommation et les investissements de la zone euro en raison de l’incertitude qu’ils pourraient engendrer. En dépit de ce contexte, nous tablons sur une poursuite de la croissance économique en jugeant que ces incertitudes d’ordre politique ne joueront que de manière ponctuelle. Nous estimons par ailleurs que la Banque centrale européenne poursuivra ses achats d’actifs pendant l’année et continuera d’apporter son soutien à l’économie de la zone euro. Par conséquent, le principal vecteur de risque politique devrait être l’affaiblissement de l’euro. Bien que l’Europe reste boudée par les investisseurs dans leurs allocations d’actifs, cette zone pourrait constituer la bonne surprise de 2017. La méfiance suscitée par la zone euro en raison d’un calendrier politique nous semble surfaite. Contrairement à une opinion largement répandue, à l’étranger notamment, la probabilité d’un vote de rupture reste faible aussi bien en France qu’en Allemagne. Cette décote politique dont les marchés de la zone souffrent doit donc être mise à profit sans attendre le résultat des élections, événements qui comme en 2016 pourraient être des vecteurs de hausse. De plus, et contrairement aux années précédentes, les résultats des entreprises pourraient continuer de surprendre positivement. Attendues en hausse de 14% en 2017 (10% hors valeurs financières), les estimations bénéficiaires pour la zone euro sont orientées à la hausse depuis maintenant trois mois.
Dans cet environnement et malgré l’existence de vents contraires, nous sommes convaincus de la nécessité de rester exposés sur les actifs risqués. Les obligations d’État des pays développés semblent aujourd’hui surévaluées et restent soumises à de fortes pressions liées aux actions des banques centrales. Du côté des marchés obligataires européens, les investisseurs sont confrontés à un environnement incertain, alors que les fondamentaux du marché du crédit restent bons dans l’ensemble. C’est pourquoi nos convictions d’investissement se concentrent sur le marché du crédit européen. D’une façon plus globale, nous favorisons les actions, où nous maintenons une exposition diversifiée sur différentes zones et privilégions également plusieurs axes thématiques tels que les petites et moyennes capitalisations en Europe, les banques européennes ou les « futures » sur dividendes.
A propos de l'auteur : Michael Aflalo est directeur des gestions chez BFT Investment Managers.