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Transgenres: La stérilisation forcée toujours d’actualité dans les pays européens

Publié le 03 mars 2017 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! Recherche par tags (mots-clés) Recherche d'évènements (agenda) L’administration de Donald Trump a annoncé le 22 février 2017 qu'elle n’appliquera plus le principe de non-discrimination permettant aux individus transgenres d’accéder aux toilettes du sexe auxquels(les) ils/elles s’identifient. Dans un contexte similaire, c’est la législation de beaucoup de pays européens forçant les individus à se faire stériliser avant de pouvoir être officiellement reconnu en tant que transgenre qui inquiète les activistes.

Si les transgenres ne sont pas forcés à choisir la stérilisation, ceux dont l’identité sexuelle n’est pas légalement reconnue font face à bien des problèmes: les personnes concernées sont obligées d’expliquer aux personnels d’aéroport, aux employés de banque et à d’autres pourquoi leur apparence physique ne correspond pas à leur sexe de naissance. Selon les militants des droits de l’homme, l’embarras qui en résulte pourrait obliger beaucoup d’individus qui refusent la stérilisation à cacher leur véritable identité sexuelle.

La stérilisation est une étape nécessaire dans une vingtaine de pays européens, dont la Belgique, la Russie, l’Ukraine, la Finlande et la Roumanie.
Les transsexuel(le)s sont également obligés d’avoir le diagnostic de “dysphorie de genre" dans plusieurs pays européens avant de pouvoir légalement changer leur identité sexuelle. L’Organisation mondiale de la Santé avait classé la "dysphorie du genre" comme une maladie mentale jusqu’en 2016, lorsque le terme avait été abandonné.

Le groupe défenseur des droits de l’homme Transgenres Europe concentre les efforts contre ces lois, qui étaient en place dans au moins 17 pays européens depuis l’an dernier. 11 de ces pays font partie de l’UE: Belgique, Finlande, Lituanie, République Tchèque, Slovaquie, Slovénie, Bulgarie, Croatie et Grèce.

La chargée de communication du groupe Mina Tolu a quand même indiqué que "les choses s’améliorent, le groupe est optimiste car certains pays ont récemment assoupli leur position sur la question, il y aura, lentement mais sûrement, un basculement vers l’auto-détermination et la suppression de critères discriminatoire pour changer des documents tels que les certificats de naissance, cartes d’identité et passeports".

Après la Norvège et l’Irlande, la France a supprimé la règle de stérilisation obligatoire en 2016. Le gouvernement suédois est allé plus loin lorsqu’il a annoncé en avril 2016, l’indemnisation des transgenres victimes de stérilisation forcée, une loi supprimée en 2013. Selon M. Tolu, c’est "quelque chose qu’aucun autre pays n’a reproduit".

Malgré les critiques croissantes, ceux qui soutiennent les lois strictes pour les personnes transgenres disent que la stérilisation est nécessaire, elle servirait de moyen pour s’assurer que les individus voulant changer de sexe prennent leurs projets sérieusement.
Selon les défenseurs tels que Mina Tolu, c’est un argument qui ne durera pas longtemps car presque tous les législateurs ayant récemment revu la législation existante auraient choisi de la rejeter. Le véritable problème serait une absence de débat public dans les pays où ces lois persistent.


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