Ainsi, bon an mal an, on trouve des thés noirs japonais intéressants, excellent parfois même.
Issu du cultivar aujourd'hui très rare Benihomare (premier cultivar japonais à thé noir, sélectionné depuis les variété inzatsu de Tada Motokichi créés à partir des graines de Assam ramenées au Japon en 1876), Benifûki est le cultivar le plus célèbre et largement utilisé. Celui de M. Kajihara de Ashikita (Kumamoto) est l'un de mes favoris, et j'espère que 2017 nous en donnera encore un bon cru. Pourtant, certains cultivars à thé vert peuvent faire de très bons thés noirs, comme c'est le cas de cet autre thé du même M. Kajihara, cultivar Kôshun, issu d'une récolte d'été cette fois.

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Parfum de fruits confits, abricot, coing, pruneau, mais aussi parfum plus floraux évoquant l'amande amère, rappelant ainsi le cultivar Kôshun.
En refroidissant apparaissent des senteurs plus fraîches, plus toniques, mais aussi des notes très légères de vieux cuir. C'est le pôle floral qui semble prendre de dessus à partir de la 2ème infusion lorsque l'on prépare en plusieurs fois.
On a là un thé plutôt léger en bouche, peu tannique, doux mais pas douceâtre. Ce kôshun s'exprime plus par les retours que par l'attaque directe, La liqueur est toujours très fluide et velouté, si bien que c'est un thé noir que l'on ne peut s’empêcher de boire d'une traite, sous le charme de ses doux arômes.