Je ne sais pas si c’est un truc de génération ou de tendance, mais depuis quelques mois, je vois plusieurs personnes autour de moi se départir de plusieurs objets et biens matériels. Et je fais partie de la gang. En octobre, j’ai fait un immense ménage de ma garde-robe… et j’en ai refait un encore plus gros, en février. J’ai aussi fait le ménage dans tous les «cossins» que je possède.
Tout ça me vient de mon déménagement, en juillet 2016. Si vous me suiviez sur les réseaux sociaux à ce moment-là, vous savez à quel point ce déménagement a été horrible pour moi. Je n’en finissais plus de faire des boîtes et au fur et à mesure que je paquetais mes choses, j’étais sidérée de voir toutes les choses inutiles que je possédais. J’en suis venue à une conclusion sur laquelle je me fermais les yeux depuis très longtemps: j’étais une grande consommatrice. Je faisais des achats impulsifs qui faisaient en sorte que j’avais cinq paires de souliers de courses, six manteaux d’automne et clairement beaucoup trop de cahiers et papeterie. En juillet, j’avais qu’une seule chose en tête: déménager. Pouvez-vous croire que j’étais tellement stressée qu’au lieu d’en profiter pour faire un grand ménage, j’ai tout emballer pour venir encombrer un autre appartement.
Plus je m’installais dans mon nouvel appartement, plus je réalisais que je n’avais aucun intérêt à conserver la plupart des objets que j’avais. J’ai aussi pris conscience du fait que pendant plusieurs années, je voulais toujours plus, mais qu’à ce moment, j’avais clairement besoin de moi. J’ai lu beaucoup sur le minimalisme. Et je me suis découragée. C’est un mode de vie que je trouve hyper inspirant, mais je voyais ça comme une montagne et je n’avais pas la volonté de devenir minimaliste. Et après quelques mois, j’ai réalisé que j’avais le droit de désencombrer mon appartement sans devenir minimaliste. J’avais le droit de ne pas me sentir coupable de posséder plusieurs biens matériels, mais j’avais aussi le droit de ressentir ce besoin de posséder moins.
Et le jour où j’ai accepté que je pouvais vivre une vie moins axée sur la consommation sans toutefois faire un changement drastique au niveau de mon mode de vie, je me suis sentie tellement sereine. J’ai passé des heures à faire un grand ménage de ma garde-robe, pour donner plus de la moitié de mes vêtements (et le pire, c’est qu’il m’en reste encore énormément), j’ai vidé ma bibliothèque pour choisir les livres qui comptaient vraiment pour moi et ceux dont je pouvais me départir, j’ai ouverts tous les tiroirs de ma salle de bain pour remplir un immense sac de produits pour le corps et de cosmétiques que je n’utilisais plus… ou même que je n’avais jamais utilisés. Chaque fois que je mettais un objet dans un sac, je me promettais de ne pas le reprendre et je me sentais tellement libérée.
Et puis les jours passent et je me sens heureuse de ce désencombrement. Je suis loin d’être minimaliste, mais j’ai réussi à corriger un de mes plus grands défauts, qui était ma consommation intense. Je ne ressens plus le besoin d’avoir de nouveaux vêtements toutes les semaines, je n’ai plus envie d’acheter des cosmétiques et je suis portée à réfléchir davantage avant chacun de mes achats.
Et par curiosité, j’aimerais savoir s’il y en a parmi vous qui le ressentent, ce besoin de moins…