La prise de décision est un exercice difficile : il est rare que nous disposions de toutes les informations nécessaires au moment de choisir et nous sommes souvent pris par le temps. En outre, il nous faut trouver un équilibre subtil entre faire confiance à notre intuition et exercer un raisonnement logique.
Dans son ouvrage L’Art de l’enchantement, Guy Kawasaki partage les meilleures pratiques pour limiter ce biais. Il recommande de conserver un historique de nos décisions majeures :
« Quand vous prenez une décision, demandez-vous ceci : « Que s’est-il passé quand j’ai fait quelque chose de ce genre dans le passé ? » Si la réponse est négative ou pire, le simple fait que vous vous posiez la question vous impose de ne pas refaire la même erreur. Cela ne veut pas dire que vous ne devez pas essayer à nouveau, mais, qu’au moins, vous devriez tirer parti d’échecs antérieurs.
Écrire le journal de ses décisions est un outil utile pour retracer son histoire personnelle. Quand vous êtes face à un échec, vous pouvez apprendre beaucoup d’une analyse post mortem. Scott Berkun[1], l’auteur de Confessions of a Public Speaker, fournit la liste des questions à se poser pour examiner des décisions antérieures :
- Quelle était la suite probable des événements ?
- Quelles ont été les multiples petites erreurs qui ont conduit à une plus grande ?
- Y avait-il des erreurs d’hypothèses ?
- Aviez-vous les bons objectifs ? Étiez-vous en train d’essayer de résoudre le vrai problème ?
- Était-il possible d’identifier plus tôt les mauvaises hypothèses ?
- Quelles sont les choses que vous savez maintenant qui vous auraient été utiles à l’époque ?
- Que feriez-vous de différent si vous étiez dans la même situation aujourd’hui ?
- Était-il impossible d’éviter cette erreur ?
- S’est-il passé assez de temps pour que vous sachiez si c’était ou non une erreur ?
Un investisseur américain expliquait qu’il avait pris l’habitude de régulièrement documenter ses choix d’investissement : il note les informations dont il dispose au moment de la prise de décision et les principaux arguments sur lesquels il s’appuie. Il revient sur ses choix 6 mois après, pour en évaluer la pertinence au regard de ce qu’il savait à l’époque. Il a pu ainsi repérer et limiter des raisonnements erronés.
Et vous, comment pouvez-vous améliorer votre processus de décision ?
[1] Scott Berkun, Confessions of a Public Speaker, O’Reilly Media, 2009.