Jugé raciste, le drapeau de la confédération, interdit depuis 1865 aux États-Unis, mais qui était toujours hissé bien haut en Caroline du Sud, avait été enlevé, On avait jugé que l'arborer fièrement avait autant de goût que de faire une fière marche pour commémorer un massacre passé*.
50, 08% de la population du District de Columbia a la peau noire.
Mais à l'été 2015, une décision de fort bon goût, on choisit de ne plus afficher fièrement le drapeau rappelant le racisme du Sud des États-Unis d'antan.
Kayla & Jose ont respectivement 25 et 26 ans. Sur Facebook et ailleurs, ils étalent la preuve à conviction. Ils lancent leurs états d'âmes et sont forts ouverts aux valeurs du Ku Klux Klan, membres de Skinhead Nation et auteurs de multiples remarques discriminatoires racistes à l'égard "des noirs" en tant qu'unique entité à éradiquer au possible, rien de moins.
Quand le bon sens des États-Unis choisit de ne plus honorer le drapeau des confédérés, Jose & Kayla prennent le sens inverse. Ils se joignent au mouvement Respect The Flag, donc le nom dit tout. Avec un peu plus d'une douzaine d'amis aux idées similaires, le 24 juillet 2015, ils prennent un coup, envahissent leurs voitures, et sillonnent les rues de Douglas County en Georgie. Leurs pick-ups sont ornés du drapeau interdit. Ils le vénèrent. Pire. Il sillonnent les rues très lentement, dans un esprit de fête hostile, ralentissant à la vue de gens à la peau noire pour les invectiver et les menacer. Ils ont le courage du groupe qu'ils n'auraient peut-être pas seuls. Ils gueulent leur haine du noir en Amérique. Ils le vomissent dans l'allégresse. Ils ont beaucoup de plaisir.
Le ravissement est tel, le rush d'adrénaline est tel, qu'ils remettent cela le lendemain, dans un nouveau coin de Douglas County. Alcool toujours au menu.
Il fait chaud en Georgie en juillet et cette journée du 25 juillet ne fait pas exception. Une famille, où tous les membres ont la peau noire, célèbre en extérieur l'anniversaire d'un jeune garçon de 8 ans. Les pick ups de Jose, Kayla et leurs amis s'arrêtent à leur hauteur. Ils crachent leur haine du noir. Célèbrent le drapeau raciste. Vulgarisent leurs verbes. Assassinent le civisme à coup de gueule.
La famille fait cuire des burgers et des hot dogs, mais le feu, la chaleur, la moutarde semblent venir de la rue. Ils sont une quinzaine de blancs aux yeux fous à les insulter et à les menacer agressivement. Pour aucune raison autre que la couleur de la peau avec laquelle ces gens ordinaires sont nés. Bien assez vite tout le monde crie et se lance des noms d'oiseaux. La famille a du caractère. On invite les blancs tapageurs à faire leur chahut ailleurs.
Make America hate again.
La technologie les grillera de partout. La police est vite appelée et intervient habilement. Tout le monde sera arrêté 13 d'entre eux auront des sentences réduites. La famille a tout filmé. Jose & Kayla ont signé le flot de leur
En cour, face à la raison, peut-être pas. Sur vidéo, en privé, les 24 et 25 juillet dernier, au fin fond du baril qui est aussi la racine de ses cheveux, oui.
On lit bien le regret dans les yeux de leurs photos de police...
Jose & Kayla ont assurément applaudi en novembre dernier.
Et Bannon, ça doit être leur Bob Dylan.
Cette semaine, le verdict est tombé.
Jose, tu passeras 13 ans minimum en dedans.
Tu auras le temps de te refaire une tête.
Et on reformera ton anus.
Kayla, tu ira réfléchir 6 ans. C'est l'âge de ceux que tu menaçais.
Le couple maudit n'aura plus jamais le droit de traîner dans les environs à sa sortie.
Ils iront en appel du verdict, vraisemblablement.
Je leur donnerais 10 ans de plus pour la perte de temps et pour les nouveaux frais de cours.
Est-ce que les États-Unis se soignent? Je le souhaite vraiment.
Mais étrangement, j'y crois peu.
*Yes ireland, talkin' to ya