L'esprit (délicieusement) subversif AVOC Paris Quelque chose dans la notion de genre rend la distinction inutile.
S'habiller, c'est ne pas identifier le sexe à travers le vêtement : un futur esthétique que dessine AVOC Paris.
Dans une précédente collection, le label de Laura Do et Bastien Laurent utilisait le vêtement comme critique acerbe de Trump, " A bunch of clowns ".
Pour l'automne-hiver 2017, ils poursuivent leur insurrection avec une remise en cause des codes : cette saison, leur révolution est sociétale, artistique et... des sexes.
Cela se traduit par une désobéissance esthétique dans la dernière Men Fashion week Parisienne, où défilaient des modèles femme et hommes, aux visages hors norme, d'une exquise beauté non conventionnelle, dans des silhouettes sans genre.
La signature de la collection AW17 " Hunting Hapiness with Guns ", est un message éloquent d'une génération bouillonnante, dans une quête enragée d'un bonheur anormalement difficile à atteindre. Pourquoi en plus s'embarrasser des clivages des genres... le " no gender ", " gender fluid " ou " gender neutral " va au-delà d'une évocation androgyne.
Le défilé de la dernière fashion week homme... que la fashion week femme peut emprunterAVOC AW17 Runway Fashion Show at Kiliwatch Paris from Kiliwatch Paris on Vimeo.
Les lieux choisis pour les défilés sont toujours en marge des stéréotypes de l'industrie. Les précédents mêlaient mode, scénographie et performance live, métamorphosant usine désaffectée éclairée au néon, puis terrain de foot en béton recouvertes du rouge Avoc.
Pour leur show AW17 au calendrier officiel de l'homme à Paris, les designers collaborent avec Kiliwatch Paris et reconsidèrent cet espace unique par son décor industriel et son atmosphère.
24 heures avant le défilé, le concept store Kiliwatch Paris n'était que le vaste paysage de fripes et de vintage connu de tous.
Le 21 janvier dernier à 12h30, pour la première fois, un concept store Parisien accueillait un défilé officiel de la Fashion Week Homme dans ses murs de bétons. Une nuit de préparations pour vider l'enseigne de ses rayons et les métamorphoser en un long chemin brut et minéral, autour duquel, des lignes architecturales blanches et orange, s'étiraient de haut en bas, pour accueillir quelques heures plus tard le défilé AVOC.
Les 20 minutes qui suivent, l'enseigne reprend sa forme dans un planning aussi chronométré qu'une opération de déminage, pour sa réouverture à l'affluence du samedi.
Les silhouettes baignées de banlieue et culture populaire ne donnent pas pour autant dans le 100% Streetwear et allient matériaux structurés et contours amples. ... Orange vif, vestes tailleurs, jean décoloré et survêtement monogrammé ; la collection continue d'explorer l'idée d'une mode pure et technique qui transcende la notion de genre. Les formes et les détails restent fonctionnels, principalement inspirés par le vêtement de chasse.
AVOC exerce son art qui tient autant de l'architecture, que du design ou des arts décoratifs. Une symphonie urbaine entre archives, fripe et jeune label créateur.
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