Après une première incursion dans l’univers X-Men – par le biais du personnage de Wolverine – en 2013, le réalisateur/scénariste James Mangold remet le couvert cette année avec Logan, un blockbuster intimiste offrant à Hugh Jackman un dernier baroud d’honneur dans la peau du célèbre mutant griffu.
Disons-le tout de suite, Logan est sans conteste le meilleur film consacré à Wolverine. Vu le niveau des autres longs-métrages, c’est évidemment loin d’être un exploit. Mais compte tenu du degré de satisfaction finale, et surtout de l’ambition générale du projet, c’est franchement une belle réussite. Plus sombre et réaliste que les volets précédents, le film séduit de prime abord par son approche visuelle singulière, qui tranche nettement avec le style aseptisé habituel. Non seulement l’environnement poussiéreux et crépusculaire est parfaitement retranscrit à l’écran, mais la photographie offre aussi des plans somptueux, faisant parfois penser à des productions indépendantes. Une singularité qui s’exprime également dans le scénario puisque le film n’hésite pas à développer en profondeur les personnages (en tout cas les principaux protagonistes), se laissant souvent aller à des scènes intimistes riches en émotion. Une combinaison fond/forme attrayante qui confère au long-métrage une vraie personnalité, et qui le distingue nettement dans la masse de productions super-héroïques formatées – type Marvel – auxquelles on a droit depuis plusieurs années.
En définitive, Logan s’impose donc comme un blockbuster intimiste, une sorte de western crépusculaire violent et divertissant. Pas exempt de défauts, le long-métrage offre néanmoins à Hugh Jackman une conclusion émouvante dans la peau du plus célèbre des mutants. Sans contestation le meilleur film solo de Wolverine, de très loin !