Les vieux garçons ont mauvaise presse. Ils sont vus comme des bons à rien, des vieilles pantoufles bonnes pour la poubelle. Quel fâcheux contresens. Par leur décalage, leurs marottes, leur refus du couple et souvent du travail, ne seraient-ils pas plutôt d'authentiques insoumis ? Les derniers vrais punks ?
François de Rupignac est du bois dont on fait les célibataires endurcis. Étudiant, il lance le Club des vieux garçons, société secrète à l'humour british dont les membres deviennent peu à peu des activistes bizutant banquiers gloutons, artistes prétentieux et autres coquins du monde moderne. Le roman raconte les coups fourrés de ces frondeurs nonchalants.
Jusqu'à ce que leur désinvolture cède le pas à une certaine inquiétude. Car le vieux garçon peut-il vraiment être l'avenir de l'homme ?
Un bon petit moment de lecture.François de Rupignac fils de bonne famille n'est pas né à la bonne époque. A la naissance il était déjà vieux et inadapté à son époque. Sa famille loufoque attend de lui qu'il perpétue son nom et soit à la hauteur de son patronyme hérité de nombreuses générations. Mais comment briller à notre époque ? François ne se sent pas l'âme d'un conquérant plutôt celle d'un vieux garçon. Mais sa rencontre avec Pierre va lui ouvrir les yeux et ensemble ils vont décider de mener "une révolution en pantoufles, souriante, pacifique et courtoise, sans aucune brutalité. Une révolution de vieux garçon, en somme".
Vous l'aurez compris le point fort de ce livre est l'humour anglais que j'aime beaucoup avec son ironie et le second degré que le personnage principal porte sur lui-même. Il ne prend pas la vie au sérieux et mène une révolution au champagne contre les gensdelettres et les autres... Mais finalement comme lui on s'ennuie et la désinvolture ça va bien un petit moment mais à la longue sa "révolution" lui échappe et il se perd avant de trouver sa voie à la fin du récit.
A lire pour le second degré, l'originalité et l'ironie.Ma note : 16 /20
J'ai lu ce livre dans le cadre de la masse critique Babelio