L'anthropologue Mervyn Meggit s'installa pour dix mois entre 1953 et 1954 dans la communauté de Lajamanu afin d'étudier la culture des Aborigènes Warlpiri qui y avaient été installés par le gouvernement australien.
Il demanda à 21 hommes et femmes de dessiner. Le résultat marque les prémices de la naissance de l'art aborigène contemporain (il y en eu d'autres ailleurs) qui aura lieu au début des années 1970 à Papunya, dans le désert central.
L'oeuvre reproduite ici est un formidable exemple de la poésie avec laquelle les artistes du désert représentent l'indicible. En effet, Larry Jungarrayi a choisi de mettre au centre de sa composition le grillage anti-mouches posé sur les fenêtres du logement du surintendant (un Blanc) de la communauté afin de représenter la maison de celui-ci. L'homme avait ainsi été le plus éberlué, non pas simplement par le fait que des hommes fabriquent des "boîtes" pour se loger, mais par le fait que ceux-ci aient besoin de se protéger - ou de se couper ? - de leur environnement pour se sentir à l'aise.
L'autre artiste qui marqua Mervyn Meggit par la qualité de ses oeuvres était Abie Jangala. Nous sommes fiers d'avoir faciliter l'accès d'une de ses oeuvres dans les collections du musée des Confluences (Lyon). Pour la voir, c'est ici.
Pour voir des oeuvres contemporaines des artistes Warlpiri installés depuis à Yuendumu, cliquez ici.
L'anthropolgue Barbara GLOWCZEWSKI a écrit un livre qui a fait date sur la culture Warlpiri.
Pour écrire cet article, nous nous sommes inspirés du très bon post (en anglais) de Paul Daley. Retrouvez-le ici.