C'est ce presque rien
Un arrêt - juste à côté de l'image, qui serait le point précis du récit, le point d'articulation entre nos travaux, nous permettant d'envisager le vide, qui concrètement nous offre des pistes d'accrochage.
Mettre au centre l'entre - deux, le dialogue, dans le silence de la peinture, le bourdonnement des sculptures .
Réitérer l'espace, le tendre, l'étirer, le creuser, faire jouer le manque ou la jubilation, ça serait un tandem hétérogène .
La "peinture" somptueuse utilise l'image comme révélateur, cherche le calme, le retour en soi, la solitude, rêve et fantasme, le volume et l'espace.
La "sculpture" qui n'est pas sculptée mais engendrée, les échinodermes à la blessure si nette, si belle, boitillants, désirants ; la sculpture, déborde, bave le silicone, grince des dents, rêve et fantasme l'organique de la peinture.
Patrick Meunier semble aboutir à la forme par la couleur. Développées par séries, ses recherches picturales interrogent un possible terrain de déambulation en 3 dimensions par la couleur.
" L'apparente monochromie et la rigueur des propositions recèlent d'innombrables aventures fixées par les glacis ou surgissant dans un motif. "
A l'inverse, les peintures de Jacques Tison mettent au centre du jeu un objet/sujet, parfois récurrent.
Après une longue série sur les maisons, il approche d'autres formes, regroupées par la fonction de contenant : baignoire, château d'eau,
moulin à légumes, bassines. Plantés au coeur de la toile, dans une posture frontale, ces objets, fruit d'un dessin minimal, obstruent le
point de fuite forçant le regard à essayer de contourner l'obstacle.
Dans une certaine économie de moyen, l'artiste crée du volume, de l'espace, dans le champ pourtant plan et circonscrit du tableau.
Restitution et ouverture au public de la résidence des artistes Béatrice Utrilla et Michel Cloup le 1er mars à l'espace III
Espace Croix-Baragnon, Espace III, 24 rue Croix Baragnon 31000 . T 05 62 27 61 62