Les explications ! Ce 19 février, Carrefour a lancé une campagne presse sur le JDD qui n’est pas passée inaperçue (Cf. Carrefour félicite ses concurrents). Reprise jusqu’au 25 février en presse quotidienne nationale et régionale, cette opération n’est que le premier étage de la fusée. « Un plan de communication comme celui que nous déployons ne se prévoit pas en quelques semaines, nous confiait France Plasse, responsable de la communication externe de l’enseigne. Cependant, face aux campagnes de nos concurrents, diffusées un peu plus tôt, nous avons dû l’adapter. »
L’idée créative, celle de féliciter ses concurrents, permet à l’enseigne d’exister sur la question de l’alimentation, même si sa prise de parole intervient un peu après les autres. Carrefour devrait rapidement reprendre l’avantage dans la deuxième phase de sa communication. Un communiqué de presse, diffusé après le lancement de la campagne, vient de manière plus détaillée expliquer la raison de ce plan de communication. La diffusion en presse, qui résumait 25 ans de dévouement à l’amélioration de l’alimentation, sera complétée par des communications plus ciblées sur ces prochains engagement, pour certains vaguement abordés dans le teasing.
Le plan de communication de Carrefour sur l’aspect nutritionnel n’en est qu’à la phase 1.
Une certification bien être animal
L’enseigne prend en 2017 quatre nouveaux engagements qui l’inscrive à nouveau parmi les précurseurs. « Carrefour à toujours été le premier à agir en terme d’alimentation, parfois avec 10 ans d’avance, juge France Plasse. Les premières filières sans antibiotiques ou sans pesticides, c’était nous. La première boule de pain bio, nous aussi, dès 1992. »
En 2017, l’enseigne prévoit de développer avec l’aide de l’ONG Welfarm, la première certification sur le bien-être animal. Alors que se multiplie les reportages alarmistes dans les abattoirs et que la défense de la cause animale prend de l’ampleur sur fond de tendance veggie, Carrefour devance les initiatives nationales et s’approprie le thème.
Dans un autre genre, l’enseigne devrait être la première à utiliser la technologie blockchain. Celle-ci devrait permettre au consommateur, et grâce au big data, d’accéder depuis son smartphone à la traçabilité complète d’un produit issu de sa filière animale. Carrefour annonce un test courant 2017.
En parallèle, l’enseigne élargit son partenariat avec 300 nouvelles fermes biologiques. Carrefour qui se bat pour le leadership sur le bio avec Leclerc, prévoit ainsi de sécuriser ses approvisionnements face à une demande toujours croissante (lire Le marché du bio réussit le pari de conquérir les Français).
Le dernier engagement du distributeur pris en 2017 porte sur les filières sans pesticides chimiques au rayon fruits et légumes. Inaugurée discrètement sur le kiwi en 2015, la démarche avait été élargi aux fraises fraîches et brocolis surgelés. Elle sera déclinée sur la pomme, la pêche et la pomme de terre. L’enseigne prend ainsi la tête du classement initiée et imposée par Greenpeace dans sa course Zéro pesticide, aux côtés de Monoprix.