⭐ Les coins obscurs, de Ruth Rendell
Nombre de pages : 320 pagesÉditeur : JC LattèsDate de sortie : 15 février 2017Collection : Editions des Deux TerresLangue : FrançaisISBN-10 : 284893252XISBN-13 : 978-2848932521Prix Éditeur : 21,50 eurosDisponible sur Liseuse : Oui Son résumé :
Au décès de son père, Carl Martin hérite d’une maison dans un quartier cossu de Londres. Jeune écrivain, Carl a besoin d’argent et va louer un étage au premier candidat venu. Première erreur.
Carl Martin a également conservé une étrange collection de vieux « remèdes » de son père, dont un lot douteux de gélules amaigrissantes. Quand il vend ces gélules à sa meilleure amie et qu’on la retrouve morte quelques jours plus tard, Carl commet sa deuxième erreur. Et ce ne sera malheureusement pas la dernière…Un suspense psychologique qui mêle meurtre, chantage, et qui décrit la lente descente aux enfers d’un homme comme les autres. En apparence…
Mon avis :
Un par un…
Alors que je commence à rédiger cette chronique, une scène obnubile mes pensées:
– Dans un salon éclairé et dénué de meubles, je suis assise par terre face à un jeune homme. Se tenant dans la même position que la mienne, il y’a pourtant un détail qui nous diffère: il est au centre d’une spirale composée de dominos se suivant les uns après les autres. Avec un petit sourire et d’un léger effleurement du doigt, le jeune homme fait tomber la première pièce posée près de son pied gauche. Je regarde avec amusement la chute des dominos, puis je retourne mon attention vers lui. La pièce nous éclaire à peine maintenant. Il tient son visage entre ses mains et pousse des soupirs plaintifs.
Puis, doucement, il me regarde entre ses doigts. Je ne vois que peur et… Folie ?
Un peu oppressant, n’est-ce pas ? C’est ce que j’ai, en grande partie, ressenti en découvrant l’histoire de Carl Martin. Jeune homme d’une vingtaine année, il hérite d’une très belle maison située dans un quartier huppé de Londres. Après un premier livre qu’il a réussi à publier et heureux en amour, tout semble lui sourire. Afin d’avoir une rentrée d’argent le temps d’écrire son second roman, il décide de louer le premier étage de sa maison et choisit le premier candidat qui se présente à lui. Cette simple décision sera la première pièce d’une série d’actions qui le plongera petit à petit dans un véritable cauchemar.
Que dire, à part… Bon sang ! Tout comme Carl, j’ai commencé ce roman paisiblement sans me douter que plusieurs pages plus tard, j’allais occulter tout ce qui m’entourait pour devenir témoin de cette suite d’événements qui s’enchaînent inéluctablement….
La plume de Ruth Rendell est vraiment addictive et dynamique. D’une manière très habile, elle arrive à nous communiquer l’angoisse de son protagoniste lorsque sa vie devient de plus en plus instable. Cette maison qui devait être une grande source de revenus, en devient presque un instrument de torture aux mains du locataire de Carl Martin. On sentirait presque les murs se resserraient sur lui au point de l’étouffer. Malheureusement, les idées sombres qui traversent l’esprit du protagoniste ainsi que ses craintes vont exacerber ce sentiment d’oppression, brisant peu à peu tout sens rationnel de sa part.
Le lecteur pourra-t-il reprendre son souffle avec les autres personnages ? Oui et non.
Certains essaieront d’être la voix de la raison pour Carl, d’autres lui seront un véritable poison, mais, il y’a surtout deux personnages que nous allons suivre en dehors de l’espace de la maison. Ils vous permettront de quitter, de temps en temps, l’ambiance oppressante qui y règne. Voire un peu trop à mon goût, pressée par le sentiment de retrouver le protagoniste et constater l’évolution de son état. Pourtant, ils ont tous un rôle essentiel dans le déroulement des événements. Bien plus encore, l’auteur nous offre, à travers eux, plusieurs personnalités dont certaines dissimulent « des coins obscurs » sous une façade de normalité. Et c’est cela, la grande force de ce roman.
Pour conclure, bien que la trame principale ait été maintes fois utilisée dans la littérature et le cinéma, c’est le traitement psychologique des personnages qui retient toute notre attention ainsi que la suite d’événements.
On devient ainsi témoin de la chute inévitable de Carl Martin pendant que son esprit se brise face aux chantages et à ses craintes.
Alors que je termine cette chronique, la scène que j’imaginais, s’achève sur une dernière action…
Un par un… Le dernier domino vient de tomber…
⭐ Les coins obscurs, de Ruth Rendell
Nombre de pages : 320 pagesÉditeur : JC LattèsDate de sortie : 15 février 2017Collection : Editions des Deux TerresLangue : FrançaisISBN-10 : 284893252XISBN-13 : 978-2848932521Prix Éditeur : 21,50 eurosDisponible sur Liseuse : Oui Son résumé :
Au décès de son père, Carl Martin hérite d’une maison dans un quartier cossu de Londres. Jeune écrivain, Carl a besoin d’argent et va louer un étage au premier candidat venu. Première erreur.
Carl Martin a également conservé une étrange collection de vieux « remèdes » de son père, dont un lot douteux de gélules amaigrissantes. Quand il vend ces gélules à sa meilleure amie et qu’on la retrouve morte quelques jours plus tard, Carl commet sa deuxième erreur. Et ce ne sera malheureusement pas la dernière…Un suspense psychologique qui mêle meurtre, chantage, et qui décrit la lente descente aux enfers d’un homme comme les autres. En apparence…
Mon avis :
Un par un…
Alors que je commence à rédiger cette chronique, une scène obnubile mes pensées:
– Dans un salon éclairé et dénué de meubles, je suis assise par terre face à un jeune homme. Se tenant dans la même position que la mienne, il y’a pourtant un détail qui nous diffère: il est au centre d’une spirale composée de dominos se suivant les uns après les autres. Avec un petit sourire et d’un léger effleurement du doigt, le jeune homme fait tomber la première pièce posée près de son pied gauche. Je regarde avec amusement la chute des dominos, puis je retourne mon attention vers lui. La pièce nous éclaire à peine maintenant. Il tient son visage entre ses mains et pousse des soupirs plaintifs.
Puis, doucement, il me regarde entre ses doigts. Je ne vois que peur et… Folie ?
Un peu oppressant, n’est-ce pas ? C’est ce que j’ai, en grande partie, ressenti en découvrant l’histoire de Carl Martin. Jeune homme d’une vingtaine année, il hérite d’une très belle maison située dans un quartier huppé de Londres. Après un premier livre qu’il a réussi à publier et heureux en amour, tout semble lui sourire. Afin d’avoir une rentrée d’argent le temps d’écrire son second roman, il décide de louer le premier étage de sa maison et choisit le premier candidat qui se présente à lui. Cette simple décision sera la première pièce d’une série d’actions qui le plongera petit à petit dans un véritable cauchemar.
Que dire, à part… Bon sang ! Tout comme Carl, j’ai commencé ce roman paisiblement sans me douter que plusieurs pages plus tard, j’allais occulter tout ce qui m’entourait pour devenir témoin de cette suite d’événements qui s’enchaînent inéluctablement….
La plume de Ruth Rendell est vraiment addictive et dynamique. D’une manière très habile, elle arrive à nous communiquer l’angoisse de son protagoniste lorsque sa vie devient de plus en plus instable. Cette maison qui devait être une grande source de revenus, en devient presque un instrument de torture aux mains du locataire de Carl Martin. On sentirait presque les murs se resserraient sur lui au point de l’étouffer. Malheureusement, les idées sombres qui traversent l’esprit du protagoniste ainsi que ses craintes vont exacerber ce sentiment d’oppression, brisant peu à peu tout sens rationnel de sa part.
Le lecteur pourra-t-il reprendre son souffle avec les autres personnages ? Oui et non.
Certains essaieront d’être la voix de la raison pour Carl, d’autres lui seront un véritable poison, mais, il y’a surtout deux personnages que nous allons suivre en dehors de l’espace de la maison. Ils vous permettront de quitter, de temps en temps, l’ambiance oppressante qui y règne. Voire un peu trop à mon goût, pressée par le sentiment de retrouver le protagoniste et constater l’évolution de son état. Pourtant, ils ont tous un rôle essentiel dans le déroulement des événements. Bien plus encore, l’auteur nous offre, à travers eux, plusieurs personnalités dont certaines dissimulent « des coins obscurs » sous une façade de normalité. Et c’est cela, la grande force de ce roman.
Pour conclure, bien que la trame principale ait été maintes fois utilisée dans la littérature et le cinéma, c’est le traitement psychologique des personnages qui retient toute notre attention ainsi que la suite d’événements.
On devient ainsi témoin de la chute inévitable de Carl Martin pendant que son esprit se brise face aux chantages et à ses craintes.
Alors que je termine cette chronique, la scène que j’imaginais, s’achève sur une dernière action…
Un par un… Le dernier domino vient de tomber…