Disparu en janvier dernier à l’âge de 70 ans, l’artiste nigérian était probablement inconnu du grand public dans son propre pays. Moi-même, j’ai découvert son nom il y a trois ans seulement à l’occasion d’une réédition de l’un de ses disques par le label new-yorkais Luaka Bop. En l’occurrence, la compilation Who Is William Onyeabor ?, dont le but était évidemment de faire découvrir cet artiste-phare du Nigeria des années 70. Aussi, quoi de mieux pour reparler de lui et de sa musique, alors que vous êtes même peut-être tout simplement passé à côté de l’information de sa mort ?
Première chose : nombreux seront ceux qui seront étonnés par la musique de William Onyeabor. Certes, il s’agit de musique africaine, en ce sens où Onyeabor était avant tout un artiste du Nigeria. Pour autant, et parce qu’il chantait en anglais, on a bel et bien l’impression d’écouter un artiste anglo-saxon, dont le style se fond parfaitement avec celui de ses années d’activité.
Ensuite, il est évident que Onyeabor était tout sauf un suiveur. Bien que l’on puisse entendre ici ou là certaines de ses influences (internationales ou plus locales), il est indéniable que sa musique possède une personnalité propre, au point qu’il ait été à son tour une source d’inspiration pour bon nombre d’artistes d’aujourd’hui : de Damon Albarn à Four Tet, en passant par Devendra Banhart ou Caribou.
Enfin, ne vous laissez pas avoir par la longueur des morceaux, qui dépassent allègrement les sept minutes (ici, huit des neufs morceaux durent entre sept et onze minutes !
En somme, une musique qui, encrée dans les années 60-70, semble toujours aussi efficace en 2017. pour ma part, je retiens en particulier « Atomic bomb » et, surtout, « Fantastic man ». Enfin, je dis ça, les sept autres titres ont tous quelque chose qui vous plaira tout autant, et peut-être plus.
(in heepro.wordpress.com, le 23/02/2017)
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