Alors que s’ouvre ce week end le Salon de l’Agriculture, l’Agence Bio a publié ce mardi 21 février 2017, un rapport statuant sur l’essor de « la bio » en France. Cette dernière a désormais gagné le cœur de la quasi-totalité des Français, puisque 89% d’entre eux en auraient consommé en 2016 et 69% en en achèterait même régulièrement (au moins une fois par mois), d’après le Baromètre Agence Bio/CSA. Plusieurs raisons expliquent cet engouement, parmi elles, la volonté de préserver l’environnement, une cause envers laquelle les Français se montrent de plus en plus sensibles depuis une dizaine d’années (58 % en 2016). Viennent ensuite la recherche du bien-être animal, la protection des emplois liés à l’agriculture et la promotion des produits du territoire français.
Les consommateurs de Bio en France sont de plus en plus fidèles.
Le bio dépasse les 7 Mds €
Les ventes de produits issus de l’agriculture biologique ont passé la barre des 7 milliards d’euros fin 2016, et ce pour tous les circuits confondus, incluant également la restauration collective. On note ainsi des ventes en forte hausse, représentant près de 20% de croissance en un an, voire 25% pour les enseignes spécialisées.
Bien évidemment, cette demande croissance s’accompagne d’une progression de l’offre. Ainsi, les agriculteurs certifiés bio sont 12% plus nombreux cette année. Mieux, 2016 est même une année à marquer d’une pierre blanche pour le bio puisque la proportion des surfaces dédiées à l’agriculture biologique a augmenté de 16%. Les surfaces agricoles utilisées pour la culture ou l’élevage bio comptent désormais pour près de 6 % des surfaces exploitables, soit une hausse de 0,8 point.
Cependant, comme tout succès, il est nécessaire de relativiser et de prendre du recul pour être plus à même de faire face aux différents défis à venir. Parmi eux, la multiplication des labels bio, ce qui pourrait entraîner une perte de confiance et de reconnaissance des produits par les consommateurs, ou encore la volonté d’aller trop vite dans le développement des produits issus de l’agriculture biologique, au risque de bafouer certains critères très stricts du domaine de la bio.
Il est donc primordial de bâtir des bases solides sur lesquelles pourront se construire des voies durables pour la bio, entre confiance du consommateur et respect des exigences de la filière.