Vous hésitez encore à vous laisser dans un marathon, peur de ne pas y arriver, peur de l'entrainement, peur de vos capacités ?
Après ce portrait d'Anais Quemener, vous verrez que la détermination est de loin la première qualité pour réussir dans un sport comme la course à pied ! Et vous n'hésiterez plus ! Pour ma part, après cette discussion avec Anais, j'ai ouvert mon ordi et je suis allé m'inscrire au marathon de Barcelone 2017 !
J'ai posé ces quelques questions pour le magazine Running pour Elles ... Il est encore temps de retrouver l'intégral du portrait dans le Running pour elles n°38 actuellement en kiosque !! Qui est Anais ?Anais Quemener, 25 ans habite à Tremblay en Ile de France, elle est aide soignante et quand elle ne soigne pas elle court ! Elle parcourt 90 km par semaine en temps normal et 130 km durant une période d'entrainement pour un marathon. Depuis l'âge de 9 ans elle sait qu'elle ne veut pas pratiquer un autre sport, ce qui paraît normal, avec l'exemple d'un père qui courait le 10 km en moins de 31 minutes.
En aout 2015, on lui décèle une tumeur cancéreuse au sein et tout ira très vite, elle se fait opérer et subit les chimio et les radiothérapies avec un moral d'acier, durant son traitement elle continuera à courir avec la ferme intention de revenir à son niveau dès que possible. Aujourd'hui et à peine 6 mois après son combat contre son cancer du sein elle est championne de France de marathon en 2h55'26,
Son palmarès :- 5000m 17'30 "
- 10km 36'07
- Semi-marathon 1h22'36
- Marathon 2h55'26, championne de France à Tours, le 18 septembre 2016
Son premier marathon elle l'a fait à Rotterdam avec des partenaires du club, suite à un " pari ". 3h11 plus tard elle était marathonienne et elle a adoré cette discipline.
Comment t'es tu senti le jour de ce premier marathon ? Un peu de stress, peur du mur dont on entend tant parler, peur de ne pas réussir à voir le bout, peur de ne pas être finisher ! Mais après avec le temps on prend confiance, puis l'entrainement est LÀ ! Alors on se rassure, on est prêt ! Y'a plus qu'à ! Et maintenant que tu en as fais plusieurs ? Je fais ce que j'aime alors je sais que ça se passera bien, peut importe la difficulté, je veux juste me donner à fond et aller au bout de mon propre challenge, puis si possible améliorer mon record perso. Tu me disais que le marathon est ta discipline préférée, saurais tu nous dire pourquoi ? Je pense que le marathon est la discipline que je préfère parce que j'aime ce type d'effort, courir longtemps à allure régulière, c'est quelques choses que j'adore. J'aime un peu moins l'effort violent du 10km par exemple où ça va très vite du début à la fin, je suis en " galère " dès le 6ième kilomètres. Alors que sur 42 kilomètres je trouve mon rythme, je me sens bien, plus tard j'irais au delà du marathon c'est sur, et peut être que j'aimerais encore plus ! Saurais tu me dire à quoi tu penses quand tu fais ton marathon ? Je ne pense qu'à l'objectif d'arrivée, le chrono, c'est vraiment la montre, la course, les jambes. J'oublie tout le reste ! Ça a changé ta vie d'être championne de France ? 2h55 c'était ton objectif ? Tu vises combien au prochain ? Honnêtement oui, gagner ce titre a changé ma vie, parce que j'ai une reconnaissance, pas tant pour la performance elle même mais plutôt pour le retour que j'ai fait après ma maladie. 2h55, 6 mois après la mastectomie, je ne m'y attendais pas du tout. Mon objectif c'était moins de 3h. Et le prochain j'aimerais m'approcher des 2h50 ce serait vraiment bien ! Tu t'es battue avec une force incroyable contre ce cancer, tu sais d'où te vient cette énergie ? Tu as douté à un moment ? Je me suis battue oui, pendant 15 mois, à apprendre à écouter ma tête plutôt que mon corps, j'allais courir tous les jours et je m'interdisais de me plaindre parce que je savais que tôt ou tard les jambes, le souffle, tout ça reviendraient. J'aime trop la course à pied, je ne pouvais pas l'imaginer autrement, donc non pas de doute mais beaucoup de patience. Y a t'il Une ou plusieurs raisons pour laquelle tu as continué à courir ? J'ai continué à courir malgré les traitements parce que ça me faisait du bien, le sport m'a permis de m'évader, de penser à autre chose, j'avais l'impression d'être comme tout le monde, de ne pas être malade. Mais dans tous les cas, je pense que quand on est malade le plus important c'est l'entourage, j'étais tellement bien entourée par mes amis et ma famille, mon médecin (qui croyait en moi) que parfois j'en oubliais moi même que j'étais malade......
Retrouvez l'article dans le magazine Running pour Elles n°38 !
A plus les Josy !