Parce que la mer éternelle fut dès l’origine : ô, tu ne peux assassiner une vague parce que tu ne peux assassiner une pleine lune, cela parce que tu es incapable d’assassiner le soleil, cela parce que tu es incapable d’assassiner ta propre ombre, et cela parce que…
Je marchais alors, dissimulé dans la nuit. Entendant mes propres paroles, je rentrai à la hâte du noir ciel étoilé. Et revenu, je vis : dans mon profond sommeil, près de l’oreiller mouillé de larmes, mon sourire, hé oui, était celui du mois de mars de l’an dernier.
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Shang Qin (Sichuan, Chine 1930-2010) – Rêve ou aube (Editions du Murmure, 2005) – Traduit du chinois par Martine Vallette-Hémery