François Lepoivre, Galerie « Entrée Libre »

Publié le 21 février 2017 par Doudonleblog

Je ne me suis pas précipitée à l’exposition de François Lepoivre. je savais ce que j’allais voir, connaissant cet artiste depuis longtemps. Et en effet, rien de nouveau; [ce qui n’est pas forcément une critique sous ma plume]. Et, contrairement à ce qu’il affirme (« ma patte, c’est de ne pas en avoir »), on reconnaît son coup de patte, surtout en sculpture. Jusqu’au 10 mars, à « L’Entrée Libre » de la Caisse d’Epargne du Rd Point de la Nation, Dijon. 8h30-12h; 13h30-17h30. Fermé samedi dimanche.

Impression générale: vie et enthousiasme. François Lepoivre a le geste artistique jouissif. Il ne se pose pas de question, et nous non plus par la même occasion. Il est dans la recherche plastique, dans le plaisir d’expérimenter, dans la découverte progressive du monde de l’art.

Côté tableaux, un peu de tout. Huile, acrylique, gouache, encre… Le bonheur de tracer sur papier. D’y lancer des formes, des couleurs, des traits, des superpositions. Beaucoup de figuratif, mais quelques investigations dans l’abstrait. Certains monotypes sont intéressants. Tout cela est agréable. Mais, un peu comme du Strauss, opposé à Bach, par exemple.

Côté sculptures, on aborde quelque chose de plus personnel, me semble-t-il. Ses personnages en terre cuite patinée ont une vraie présence (et ici, dans ce hall de banque, c’est étonnant la façon dont ils occupent l’espace!). Animés, drôles, tout en rondeurs, ils dansent, patinent, plongent, nagent, jouent les acrobates, marchent contre le vent… Ils représentent une humanité un peu caricaturale, mais sympathique. Ils sont le mouvement incarné. L’expression par le corps. Sans complexes, sportifs, souples et élégants malgré leur surpoids, ils avancent avec dynamisme et foi dans l’existence! Avec ses créatures, François Lepoivre crée des petites scènes . Détachées de leur décor, elles sont suffisamment allurées et expressives pour s’en passer. On peut entendre toute une histoire se raconter autour de chacune d’elles. La sculpture va au-delà de la sculpture. cliquer sur les visuels pour agrandir, en deux fois