Le minois de Sipprell vous dit quelque chose ? Alors avant toute chose, et afin de vous éviter de chercher pendant des heures, des jours et des semaines (un peu comme moi), je vais vous dire tout de suite où vous l’avez déjà vue : sur Urban Soul. En 2013, au côté d’Olivia Leisk pour Reload Sessions et sous le nom d’Ella Marie, dans la première édition de ma Vidéothèque. Un an plus tôt, je m’étais aussi extasiée face à un autre de leurs gracieux duos :
J’avais complètement perdu sa trace depuis et pourtant, l’Anglaise n’a jamais cessé de faire de la musique. Ancienne étudiante en technologie musicale, Nicola Sipprell (de son vrai nom) a d’ailleurs bien plus que ses talents de chanteuse à exploiter : artiste complète, elle écrit, produit et joue de la guitare, du piano et du violon. Et peu après m’avoir échappé, elle a mis toutes ces belles compétences à profit en sortant en 2015 un premier EP, Letter D, cette fois sous le nom de Sipprell.
Je l’ai finalement retrouvée il y a quelques mois avec l’enchanteur Journey et j’attendais patiemment un prochain morceau afin de pouvoir vous la (re)présenter. C’est désormais chose faite avec Trust Issues, somptueuse ballade interprétée avec fluidité par une Sipprell dont la voix vole et virevolte entre les cordes. Le résultat est simple mais plein de textures et de couleurs à la fois, une approche « less is more » que la jeune femme embrasse totalement à présent, comme elle l’expliquait récemment à Nation of Billions : « Je me concentre beaucoup plus sur les chansons et ce qu’elles représentent plutôt que sur l’ajout de vibes et riffs à tort et à travers. Cela devient ennuyeux au bout d’un moment et cela peut porter préjudice à votre message. Je préfère la subtilité, laisser la musique parler sans en faire trop ».
Écrit par ses soins et produit avec l’aide de Maths Time Joy (qui brille également en compagnie de Flores), Trust Issues est le souvenir d’une « période où j’avais enfin trouvé l’amour mais j’avais trop peur de baisser la garde car mon cœur a maintes fois été brisé, raconte Sipprell sur Complex UK. Je pense que l’on a tous – et surtout les femmes – tendance à laisser nos mauvaises expériences prendre le dessus sur quelque chose de bon pour nous parce qu’on a connu tellement de déceptions que c’est automatiquement ce à quoi l’on s’attend. »