Voilà somme toute la problématique à laquelle j’ai été confrontée en plein dimanche de fin de soldes. N’ayant eu ni le temps ni l’envie de me fondre parmi la foule les semaines précédentes, je me suis fatalement rabattue sur un jour de congé où je n’avais strictement rien planifié à part me foutre la paix. Grossière erreur. Car passé le déjeuner, me voilà éprise d’un désir insatiable de faire les boutiques, avec pour seul but d’acquérir une fringue à prix bradé d’ici le 21 février. Dernière démarque oblige. Quel intérêt, direz-vous ? Aucun. Si ce n’est celui de participer à ce grand rituel social de chasse à la bonne affaire. Avec l’ultime excuse de pouvoir peut-être – enfin – trouver la seule pièce qui manquait à ma garde-robe depuis des mois. Le comble, c’est qu’elle était bien là, à m’attendre sagement accrochée à son cintre. L’effet panurge des soldes, sans doutes.
Ravie de ma nouvelle acquisition, je n’en garde pas moins un goût amer de ce court périple. Le truc, c’est que voir tous ces pauvres vêtements entassés et maltraités me donne la nausée. Comme s’ils avaient perdu leur âme à force d’être manipulés puis rejetés à longueur de journée, et ce pendant plus d’un mois. Alors quitte à profiter des promos, autant acheter utile : voilà la seule règle que je m’étais fixée. Car la manière dont on se comporte pendant cette période de rabais en dit long sur nos habitudes de consommation au sens large. Trop de choix tue le choix : le risque est grand de s’enflammer en boutique puis finir par regretter ses achats une fois rentré à la maison. C’est pourquoi les soldes devraient être l’occasion de faire un investissement « de coeur » plutôt qu’un marathon de lèche-vitrine boulimique. Sauf si l’on craque sur la nouvelle collection, ce qui arrive presque à chaque fois. Comme chacun le sait.
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