Julie Saury.
Black and Blue. 2016.
Julie Saury: batterie
Philippe Milanta: piano
Bruno Rousselet: contrebasse
Aurélie Tropez: clarinette
Frédéric Couderc: saxophone ténor, saxello, C Melody, flûte, appeaux divers et variés!
Shannon Barnett: trombone et chant
L'album en CD et l'album en vinyl ne comportent pas les mêmes morceaux.
Concert de sortie à Paris, au Sunside, vendredi 24 février 2017 à 21h.
Julie Saury est la fille de Maxim Saury (1928-2012), clarinettiste de Jazz New Orléans, fidèle disciple de Sidney Bechet.
Elle a grandi avec la musique de sa génération, la mienne aussi, a adopté la batterie, a été fascinée par Sheila E, batteuse de Prince. Peut-être a t-elle aussi eu comme modèle Terry Lyne Carrington, batteuse de Stan Getz, Dizzy Gillespie, Wayne Shorter, Herbie Hancock.
Bref, même si elle a beaucoup joué dans le groupe de son papa, Julie Saury n'aime pas le Jazz à la papa.
Maxim Saury ayant rendu son dernier souffle en 2012, sa clarinette s'est tue mais l'amour que lui porte sa fille, est toujours vivant.
Pour lui rendre hommage, Julie a décidé de jouer la musique de son père à sa manière à elle.
C'est pourquoi vous reconnaîtrez des classiques du Jazz Old School: " Sweet Georgia Brown " (1), " Stars fell in Alabama " (4), " Saint Louis Blues " (5 en solo de batterie, 6 en groupe ), " Petite fleur " (8, subtilement arrangé par Patrice Caratini).
Les thèmes sont reconnaissables mais rafraîchis, joués dans un style actuel qui bouscule ces vieux morceaux sans les renverser.
Julie a trop de respect et d'affection pour son père pour briser cette musique qu'il aimait tant. Elle la revivifie en y insufflant de la joie, de l'amour, de la vitalité.
Si elle ne joue pas " My heart belongs to daddy ", tout cet album le dit.
" There is no bullshit about music " aimait dire Dizzy Gillespie. C'est bien ce que font Julie Saury et ses complices ici. Ils ne trichent pas, ils jouent.